Le « cross », cet art de vivre un peu dingue, attire de plus en plus de jeunes. Et ils sont nombreux à prendre le départ des courses en cadets et juniors aux 4 coins de l’hexagone. Même en sachant, qu’en France, il n’y a que très peu de chance d’évoluer en élites à l’avenir, ils viennent quand même par centaines, par monts et par vaux, se faire ce « Fecking-mud-trip », histoire de se mettre en mode extrême dans les sous-bois, à la fraîche, entre doux dingues de crossmen!

A ce petit jeu que l’on nomme cyclo-cross, Maxan Tanguy (UCP Morlaix juniors) en est devenu un accroc inconditionnel. 9ème au dernier championnat de France junior à Besançon, 5 ème de la 1ère manche de coupe de France à Razès, le jeune Breton ne peut se résoudre à arrêter un jour cet art, de celui qui lui a permis de se découvrir en tant qu’athlète et surtout en tant qu’homme.
Le cross, la route, Maxan Tanguy, comme tant d’autres, s’éclate, s’épanouit avec cette fureur de vivre caractérisant cette jeunesse pleine d’espoirs.

Maxan, quand es tu tombé dans la marmite du cross?
Maxan Tanguy; » Je touchais à toute les disciplines du cyclisme en cadets. Je me rappelle qu’il y avait 2 vélos de cross à la maison, plus ou moins en bon état. J’ai essayé et ça m’a plu direct. Plus tard, sur le championnat de France en cadets, je termine 13ème. Depuis, je suis tombé dedans comme tu dis. Le cross, c’est un monde à part, un truc de dingue.
Le cross m’a permis de me découvrir, d’avoir cette confiance en moi dans la vie de tous les jours
C’est à dire?
Je ne sais pas comment définir l’état où tu te trouves quand tu chevauches ton bike, mais c’est un truc indescriptible. Ok ça ne dure que moins d’une heure mais c’est si intense. Il n’ y a jamais de temps morts, tu es a bloc tout le temps et tu dois affronter tout les types de terrains. Le cross m’a permis aussi de me découvrir. Tu en baves grave à l’entraînement et sur les cross. Devant les obstacles, tu doutes parfois à la vue de ces derniers mais tu te jètes quand même dans le chaudron pour savoir si tu es capable de réussir à les dompter.
Oui, le cross m’a permis de me découvrir, d’avoir cette confiance en moi dans la vie de tous les jours, d’affronter tous les obstacles, aussi bien en cross que dans la vie. »

Je rêve qu’un jour le cross soit une discipline Olympique car c’est ça qui le sauvera
Pourtant, en France, il n’y a pas vraiment d’avenir en élites sur le cross. Pourquoi veux tu continuer alors?
Car j’aime ça tout simplement. Pour tout ce que cela m’apporte comme je te l’ai dit. Je suis jeune, rempli d’espoirs, et j’ai celui de rêver qu’un jour le cyclo-cross soit une discipline Olympique car c’est ça qui le sauvera. Là il y aura des sponsors, des équipes et tout ce dont on rêve. Oui j’ai cet espoir encore…
Ta saison cross est elle finie pour cette année?
Oui, j’arrête la compétition pour cet hiver, histoire de ne pas me cramer plus tard. Je ferais peut être celui de Gouesnou mais pas plus. La saison sur route va arriver et j’ai aussi des objectifs dans ce domaine.
Sur un cross, c’est un chaudron
Préfères tu la route ou le cross?
C’est différent, difficile de comparer je pense. Sur un cross, c’est un chaudron! Le public et les potes, l’ambiance, c’est fou! La route, c’est un autre monde je pense. J’aime aussi la route et surtout quand ça grimpe.
Justement, quels sont tes objectifs sur route?
Faire des résultats et surtout sur les « fédérales juniors », mais j’ai coché quelques courses qui me tiennent à coeur comme la classique des Alpes, le Valromay, le trophée centre Morbihan et les championnats et coupe de France.
Envie de faire un truc sur Paris-Roubaix juniors
J’en ai tant d’objectifs comme me donner à fond pour le Club Bretagne et le team France juniors si je peux pour la dernière année. Une course que j’aimerai vraiment faire, c’est l’Enfer du Nord version juniors justement, Paris-Roubaix, j’ai envie d’y faire un « truc »sur ce mixte entre ces 2 disciplines du vélo.
Tu es soutenu par Arkea avec le programme « Bretagne Formation Cyclisme ». Peux tu nous en dire plus ?
C’est un double projet: sportif et scolaire. Ils nous fournissent le matériel comme les vélos et ils sont en relation avec nos établissement scolaires. Ils nous accompagnent pour atteindre nos objectifs sportifs et aussi nos rêves tout en mettant l’accent sur nos études en priorité. C’est une sacrée aide et je tiens à leur rendre la pareille au plus vite.