Matthieu Boulo, une semaine après avoir été devancé par Kylian Etienne à Plumelec, a renoué avec la victoire, ce samedi, à Grand-Champ.
Le départ était tout juste lancé que déjà, un quatuor dictait sa loi. Matthieu Boulo, Kylian Etienne, Julien Leclerq et Tony Périou ne se lâchaient pas d’un boyau. Mais le dernier des quatre hommes a rapidement pris le large. Il fallait avoir les nerfs solides pour revenir sur Tony Périou, qui a rapidement montré des signes d’aisance à la fois technique et physique. Matthieu Boulo, plein de sérénité, a grappillé tour par tour de précieuses secondes, alors que derrière, Kylian Etienne et Julien Leclerq se battaient pour la troisième place. Tony Périou l’avouait après la course : « Je savais que Matthieu allait revenir sur moi ».
Une fois le duo reformé, un face-à-face plein de hargne s’est emparé du circuit de Grand-Champ, le public avait les yeux rivés sur les deux hommes qui se livrait à un combat homérique. Au premier qui baissera les armes. Matthieu Boulo avait plus de ressources, et dans une ultime attaque, un ultime effort, il a décroché le crossman du VCP Loudéac. En franchissant la ligne, Tony Périou, le visage durement marqué par les stigmates de l’effort, semblait déçu. Mais le Finistérien a tout donné.
Après la course, Matthieu Boulo a répondu à nos questions.
Be Celt : On t’as vu vraiment marqué par l’effort à l’arrivée…
Matthieu Boulo : J’étais à fond, tout simplement. J’ai été malade début de semaine et ça me tirait dessus, surtout sur le final. Tony me mettait la pression, ça m’a permis de pousser.
Es-tu parvenu à gérer la course ?
On ne gère jamais un cyclo-cross. Je suis tombé une fois, j’ai fait de nombreuses glissades et je n’ai pas fait un très bon choix de boyaux. Ça m’a permis de bosser ma technique.
C’est un résultat qui rassure après Plumelec (Matthieu terminait deuxième derrière Kylian Etienne) ?
Ça me rassure.. Oui et non. L’objectif n’était pas ici, Grand-Champ était un passage.
Au niveau de ton état de forme, tu espérais te trouver à ce niveau à une semaine des France ?
Je ne suis pas à mon niveau, ça fait deux week-ends que je suis dans le dur mais je sais pourquoi. Je ne suis pas inquiet.
Il faut donc t’attendre à Quelneuc…
Exactement.
« Aux France, il ne faudra surtout pas s’affoler, attendre le bon moment et la mettre au bon moment. »
De qui faudra-t-il se méfier ?
Canal, Chainel, Jeannesson, Venturini… Six à huit coureurs sont capables d’aller chercher le titre
Le circuit de Quelneuc, comment tu l’appréhendes ?
Il est apparemment très gras et très physique. Je vais prendre le temps d’aller le voir cette semaine.
Tu as déjà un scénario en tête ?
Sur un cyclo-cross il ne faut jamais faire la course avant la course. Ça ne se passe jamais comme prévu. C’est à l’instant T qu’il faut avoir les jambes.
Quelles seront les clés du succès ?
« La sérénité, ne surtout pas s’affoler, attendre le bon moment et la mettre au bon moment. »