Ils sont amis et s’entraident dans cette aventure du cross « frenchie » mais demain, en Bretagne, Steve Chainel, Matthieu Boulo et Fabien Canal ne se feront aucun cadeau. Fabien Canal (Equipe Armée de Terre), 2ème sur la 1ère manche de Coupe de France à Besançon, prendra le départ pour cette 2ème manche à la Mézière en terre bretonne demain. Armée d’une folle envie d’en découdre, Fabien Canal retrouve surtout les bonnes sensations et ce plaisir de jouer de nouveau une place sur le podium de cette Coupe de France.Fabien Canal, que pensez vous du circuit de la Mézière ?Fabien Canal
: « Il change des cross habituels. Il faudra être costaud pour l’emporter et surtout ne pas avoir de problèmes mécaniques comme de l’herbe qui se coincent dans le dérailleur. Sur un circuit comme ça, il faudra faire attention à tout. Cela change des autres car il y a peu de partie sur route. Ici, tout le monde part sur le même pied, je ne dis pas que je préfère ce terrain particulièrement mais tout le monde peut avoir sa chance. Tout est possible et ça sera très ouvert. »
Quels sont vos objectifs ?
Fabien Canal: « Je viens pour faire des points UCI et un top 5. C’est vrai que si je réalise un podium, j’en serais ravi. Mais il y aura du monde à le vouloir ! »
Comme Matthieu Boulo qui sera sur ses terres justement…
Fabien Canal : « Oui, Matthieu sera l’un des grand favoris chez lui. Mais il ne faut pas oublier les Franc-Comtois surtout comme Francis Mourey qui adore ce genre de circuit justement et Steve Chainel qui a remporté la 1ère manche. »
Il y a une belle relève qui est en train de se former chez les espoirs. Pensez vous que le cyclo-cross retrouve un second souffle avec l’arrivée de tous ces jeunes ?
Fabien Canal: « Oui, c’est vrai que l’on voit de plus en plus de jeunes et qui commencent vraiment à pouvoir jouer sur les devant des épreuves internationales. Le souci se situe en élites car les grandes équipes sur route ne compte pas sur le cyclo-cross. Souvent ces jeunes qui s’éclataient en cross doivent arrêter lors de leurs arrivées en équipe pros sur route. »
Comment faire pour les faire rester sur le circuit élite ?
Fabien Canal : « Je ne sais pas. L’équipe de France fait un bon travail avec les juniors et les espoirs. Ensuite en élites, les moyens sont assez limités. Heureusement que Steve, Matthieu et moi-même nous nous entendons bien sinon ça serait un peu difficile de nous rendre sur les coupes du monde. Par exemple, demain Matthieu va récupérer mon vélo dans son camion pour le transport matériel jusqu’à Bogense au Danemark la semaine prochaine. Ensuite, je partirai avec Steve et son équipe. On s’arrange entre nous, entre potes. Quand je lis certains commentaires qui comparent nos places aux belges et aux néerlandais sur les grand rendez-vous, je répondrai juste que l’on ne joue pas sur le même cour et que l’on fait avec nos peu de moyens. Quand eux partent sur des coupes du monde, ils disposent de staff, de camions et ils n’ont pas à gérer eux-même toute cette logistique. C’est énorme comme différence. Du coup, en France, on se débrouille entre nous plutôt, entre potes et heureusement que l’on s’entend bien tous les trois. Il nous faudrait une véritable structure en élites mais les budgets sont assez limités pour ça je pense. »