Photos Luc Lhomme
Il y en a eu du monde sur la 1ère manche de coupe de France organisée à Besançon le week-end dernier. La foule a bien répondu présente. Les organisateurs bénévoles franc-comtois ont prouvé, de nouveau, qu’ils savaient recevoir. Des milliers de personnes s’étaient donnés rendez-vous dans ce chaudron bisontin et certains se sont bien égosillés en scandant les noms de leurs champions. De quoi remonter le moral des fans de cyclo-cross tricolore dont le moral était un peu en berne après l’annulation de certaines de leurs fêtes.
Pascal Orlandi, 5 jours après la coupe de France, quelles sont vos conclusions?
Pascal Orlandi; » C’était pas mal, non? Il y avait au bas mot 5000 personnes je pense. La fête a bien eu lieu. On a assisté à une belle bagarre sur toutes les épreuves. Les jeunes et les moins jeunes étaient tous rassemblés dans une harmonie parfaite et pour une même passion: le cross. On a vraiment pris notre pied si je peux dire. Nous sommes vraiment satisfaits du bilan de cette coupe de France. Nous avons un beau circuit et un public de plus en plus nombreux qui est toujours aussi fan de cet art. »
Sur le point de vue de la médiatisation
Pascal Orlandi: » Tu sais, un cyclo-cross se vit en direct, sur le terrain. Tu ne peux capter pas l’ambiance derrière un écran. Il te faut être présent sur place pour sentir le truc. L’absence de télévision sur le plan national n’est pas vraiment un problème. On avait déjà France 3 régional qui nous a bien soutenu et la presse écrite, ils ont vraiment fait un bon travail. Ensuite on a beaucoup été suivi sur les réseaux sociaux qui assez phénoménal par le nombre de personnes qui les suivent. Mais un cyclo-cross se vit sur place surtout comme je te l’ai dit. L’ambiance accompagnée de cette fièvre qui monte au fur et à mesure ressemble beaucoup à un festival de musique. Les coureurs ont leurs fans tout comme les groupes de rock et le public est en liesse durant le solo de l’un ou l’autre. »
Sur le plan financier
Pascal Orlandi: » Sur ce plan aussi, nous restons dans les clous notamment grâce aux soutiens des collectivités qui nous ont vraiment aidé et aux sponsors privés qui savent que le CX est porteur en franche-comté et ailleurs. Un petit bémol tout de même: les charges que l’on nous impose par la FFC. Ca serait bien de baisser un peu pour nous permettre de respirer un instant. »
Un appel aux bénévoles?
Pascal Orlandi: « On a en toujours besoin bien sûr. Mais par chez nous, on ne peut pas trop se plaindre. Nous sommes âgés entre 40 et 55 ans en moyenne. Mais il est vrai qu’ailleurs, c’est un peu différent. Donc oui, il nous faut attirer les jeunes dans l’organisation. Qu’ils nous apportent leurs fraîcheurs et les astuces qu’ils ont apprises au fur et mesure. Ils faut leurs faire confiance pour notre futur car ils sont notre avenir justement
Quels sont vos prochains projets
Pascal Orlandi: « On ne sera jamais comme un cyclo-cross belge, c’est une autre dimension par là bas mais il nous faut montrer que l’on peut aussi être très attractif. Donc faire pareil que le qweek-end dernier et espérer de pouvoir organiser les championnats de France 2019 et une manche de la coupe du Monde la même année. Notre savoir-faire est reconnue désormais. Tout le monde sait que notre région est aussi une terre de cyclo-cross. De plus, ça serait un beau clin d’oeil pour Francis Mourey notre champion de finir sa carrière comme ça, sur un dernier championnat de France sur ses terres, celles de celui qui a remporté 9 fois le titre et qui est l’un de nos plus beaux ambassadeurs.