Dans une interview accordée au journal « La Stampa », le président de l’UCI, le Français David Lappartient, s’est livré à quelques déclarations. Outre l’affaire Chris Froome, il a déclaré qu’il était prêt à débattre pour raccourcir la durée du Giro d’Italia et de la Vuelta et laisser le Tour de France sur 3 semaines ce qui permettrait une plus grande visibilité à ce dernier.
David Lappartient (à La Stampa): « Je pense que le Tour de France doit rester à trois semaines. C’est la vitrine mondiale, l’événement cycliste mondial. Le Giro et la Vuelta pourraient plutôt avoir intérêt à ne pas dépasser 17 jours, avec 3 week-ends. Discutons-en, sans forcer qui que ce soit. Nous respecterons la volonté des organisateurs. »
Il n’est pas vraiment certain que la société RCS (Société qui organise le Giro) et qui diffuse de façon plus large, chaque année, dans les médias et à travers monde soit prête à en discuter. Même si sa dernière phrase peut rassurer les organisateurs du Giro et de la Vuelta, les déclarations de David Lappartient peuvent aussi les inquiéter quand à leurs avenirs respectifs. Si la différence en jours n’est pas significative par rapport au Tour de France, le danger serait que cela puisse diminuer l’importance et l’intérêt de chaque épreuve par rapport au Tour de France. On ne parlerait plus alors, peut être, de 3 Grands Tours.
Sinon, interrogé sur la santé du cyclisme mondial, David Lappartient a indiqué qu’il y avait des signes encourageants quand à l’avenir de notre sport.
David Appartient: « Le public s’implique davantage, le cyclisme féminin obtient des prix proches de ceux hommes. Même le cyclocross est très intéressant, comme toutes nos autres disciplines. Les signaux sont positifs. Mais nous devons renforcer la structure financière de notre sport, en particulier sur le cyclisme sur route, pour convaincre les autres sponsors d’investir de manière durable et permettre aux athlètes de continuer l’expérience de leur sport. »
Pour ce qui est la santé du cyclo-cross, nous avons une pensée émue pour les organisateurs d’événements comme celui de Lanarvily et du cri d’alarme de Patrick Le Her (interview ici), de Meneham et bien d’autres et l’on se souvient des déclarations pessimistes de Sven Nys quand à l’avenir des clubs formateurs (voir interview ici).