La fédération Italienne de cyclisme vient de condamner Gianni Savio et Angelo Citracca, managers respectifs des équipes d’Androni Giocattoli et de Wilier Triestina à 3 mois de suspensions avec interdiction d’approcher les équipes ou de se rendre sur une course professionnelle. C’est le comité Olympique Italien qui avait fait appel de première décision de justice. L’instance avait trouvé les sanctions très faibles à l’époque. C’est le site CYCLING NEWS qui a publié l’information.
Ce verdict est l’issu du scandale sur le travail non rémunéré des coureurs pros au sein de leurs équipes. Certains payaient même pour pouvoir courir. (Lire article ICI ) .
Angelo Citracca ne pourra donc pas se rendre sur le Giro d’Italia avec son équipe Wilier Triesitna.
Le coureur italien Marco Coledan, qui a couru pour Bardiani-CSF avant de partir chez Trek-Segafredo en 2015, a également été interdit pendant 15 jours en appel après avoir été impliqué dans l’enquête. On soupçonnait que l’équipe Bardiani-CSF avait insisté pour que Coledan paie une « pénalité », totalement illégale, pour quitter l’équipe italienne afin qu’il puisse rouler avec Elia Viviani chez Liquigas à l’époque. Viviani a témoigné à l’audience initiale, mais Coledan a refusé de confirmer les accusations.
En conséquence, Bruno Reverberi, le directeur d’équipe à Bardiani à l’époque, a été déclaré non coupable de tout acte répréhensible. Il a été autorisé a continuer son métier à la première audience et cette sentence est maintenue après l’appel.
Citracca, Savio et Coledan peuvent tous faire appel mais risquent de recevoir des suspensions beaucoup plus longues. Coledan a roulé vendredi sur le E3 Harelbeke mais ne peut plus faire partie de l’escouade de Trek-Segafredo Classics jusqu’à la fin de l’interdiction de 15 jours.
Cette histoire et les conclusions de l’enquête sur les coureurs italiens qui étaient si désespérés de devenir professionnel après des années chez les amateurs, à tel point qu’ils étaient prêts à accepter pratiquement tout type d’accord illégal, n’est pas seulement une histoire Italienne. Mais au moins, il y a désormais une jurisprudence.
Alors que l’enquête a laissé la Fédération italienne de cyclisme embarrassée et que les personnes directement impliquées restent mécontents du verdict, il semble y avoir un certain avantage à cette conclusion. L’UCI et la Fédération italienne contrôlent désormais les contrats des coureurs beaucoup plus soigneusement et le système de «pay-to-race» n’est plus utilisé ou envisagé dans le peloton italien.