Le champion du monde 2006 et 2007, champion Olympique 2004, double vainqueur du Lombardie ou de Liège Bastogne Liège, Paolo Bettini (46 ans), a exprimé sa colère contre l’UCI au média Italien de la RAI. En effet, l’Italien n’est pas satisfait du calendrier cycliste redessiné par l’UCI qui, selon ses termes, donnerait un grand soutien au Tour de France en détriment de toutes les autres courses. Paolo Bettini (à la RAI)
; « C’est Fou! Cette pandémie a exalté de façon flagrante les intérêts de l’UCI et les courbettes que celle-ci fait envers ASO et le Tour.
Le concept est le suivant : je (UCI) fixe le Tour et le reste du monde s’adapte. Et cela se produit parce que les propriétaires du Tour (ASO) sont les mêmes que ceux de la Vuelta, et que cette même Vuelta est trois jours plus courte, et que l’UCI ne récupèrera pas non plus les trois étapes prévues aux Pays-Bas pour libérer de la place dans le calendrier, c’est secondaire. C’est de la mauvaise logique, c’est absurde : il n’y a que le Tour et tout doit être adapté à lui.
Durant cette saison extraordinaire, nous aurions dû faire plutôt comprendre aux sponsors qu’il n’y a pas que le Tour. Il y a aussi le Giro et la Vuelta, le Tour des Flandres et Sanremo, Paris Roubaix et la Strade Bianche.
Il n’y a aucune cohérence, aucun respect pour autre chose que le Tour
Le vrai principe devait être « vous investissez dans le cyclisme, mais pas sur une seule course ». Mais l’UCI a montré que nous ne sommes pas une famille et qu’elle ne va pas dans l’intérêt d’un mouvement du cycliste mondial, elle n’a aucun intérêt à améliorer son monde. Il n’y a aucune cohérence, aucun respect pour autre chose que le Tour
Le président Lappartient a montré qu’il ne voulait pas valoriser ses courses.
L’UCI ne peut pas dire, qu’ayant sauvé le Tour, « nous avons sauvé la saison « car il est alors difficile d’aller voir un sponsor et de lui dire d’investir. Toutes les courses du calendrier suscitent de l’intérêt et des ressources, toutes. Le président Lappartient a montré qu’il ne voulait pas valoriser ses courses.
La logique de cette saison devait être celle-ci : peu de quantité mais de grande qualité. Mais comment? Vous avez 100 jours et vous tentez d’obtenir le meilleur que vous puissiez, les cinq Monuments classiques et les trois Grands Tours, et que faites-vous à la place ? Vous laissez tranquille le Tour et vous superposez tout le reste ensemble.
Si durant le Giro d’Italia vous mettez en parallèle et je le répète, tous les classiques du Nord, et qu’en plus il y a six jours de chevauchement sur la Vuelta et que le dernier jour il y a aussi le Roubaix, vous n’avez pas valorisé votre trésor. Le non-sens a gagné.
L’UCI a perdu l’opportunité de faire un système avec les équipes et les coureurs pour gérer une année de difficulté ».
Puis il a parlé du danger pour les coureurs
« Un coureur professionnel a une moyenne de 60 jours de course par saison, de janvier à octobre. Elle sera maintenant de 40 à 45 en… 3 mois. J’espère ne pas voir de coureurs avec des béquilles pour finir ».