L’an passé, il terminait victorieux en solitaire sur les routes de Woensdrecht aux Pays-Bas. Cette fois-ci, c’est au terme d’un sprint massif que le Belge s’impose à Pontchâteau. Quinten Hermans a eu du mal à se débarasser de ses adversaires sur un circuit de Coët-Roz sec et roulant. Mais le jeune crossman belge s’était préparé à ce genre d’arrivée groupée. Un entraînement spécifique qui a fait la différence.
Tu récidives à nouveau sur ces championnats d’Europe Espoirs, mais cette fois-ci au sprint..
Q.H « Au départ de la course, j’étais très nerveux, malgré ce bon début de saison aux États-Unis. Sur un circuit aussi roulant et peu technique, la course était très rapide et ça a été la difficulté du jour. On a pendant longtemps été un groupe complet à l’avant, même si seulement trois à quatre coureurs animaient vraiment la course. J’ai essayé d’attaquer une ou deux fois mais ça a été compliqué. Une arrivée au sprint me convenait car je m’étais beaucoup entraîné là-dessus ces derniers temps. J’ai réussi à gérer ce sprint, même si j’ai eu très chaud car j’ai déchaussé. »
Tu avais fait de ces championnats d’Europe une priorité ?
« Il n’y a que trois maillot à gagner dans l’année (ndlr :Mondial, européen et national). À priori, un titre de champion d’Europe est plus important qu’être sacré champion de Belgique, mais en Belgique les courses ont une ferveur spéciale et il me tient à cœur de remporter le titre de champion national. De là à parler d’une priorité.. Je prend chaque course les unes après les autres, mais les championnats du Monde reste un objectif car c’est ma dernière année en tant qu’espoirs. »
Ce profil de course favorisait les tactiques d’équipe, c’est ce qui t’as permis de gagner aujourd’hui ?
« La course d’équipe je n’en tiens pas compte. Une fois j’ai couru pour l’équipe et alors que ça marchait bien pour moi, et un autre Belge en a profité. Je me suis senti mal après cette course. Depuis, j’ai décidé de courir pour moi avant de courir pour l’équipe. »
C’est ta dernière année parmi les Espoirs, le niveau avec l’Élite est-il comparable ?
« Au mois de septembre, j’ai eu l’occasion de faire quelques manches de Coupe du Monde avec les professionnels. Chez les espoirs ça va moins vite, mais je fais parti des acteurs de la course et on m’attend au tournant. Chez les professionnels, je n’ai pas le poids de la course, et même si le rythme est plus rapide, ce n’est pas forcément plus difficile. »
Propos recueillis par Camille Le Saux