Il suffit de regarder quelques courses ou de lire un magazine britannique ou transalpin pour y découvrir quelques fois quelques déplaisants stéréotypes sur nous autres Français avec notre caractère insupportable, arrogant et donneur de leçons et notre ingratitude Légendaire. On parle alors de « French Bashing » ! A l’approche d’une Coupe d’Europe de Football que l’on va gagner (c’est écrit dans nos médias) au son de notre super DJ, mais qu’est ce que ces deux mots peuvent bien vouloir dire et d’où cela peut bien t- il venir?
Le « FRENCH BASHING »est une série de stéréotypes négatifs qui circulent chez nos voisins anglo-saxons et autre sur la France et les Français dans le monde.
Mais sommes nous exempts de tout reproche? Sommes nous si différents d’eux sur notre vision des étrangers, « Sacrebleu »?
Par exemple, cette semaine Nacer Bouhanni a remporté la 1ère étape du Critérium du Dauphiné. Avec une certaine manière certes mais lui et les Cofidis ont du faire face à des virulentes critiques de la part des coureurs étrangers. Il y a peu de temps, il avait déjà eu le droit à ces mêmes critiques lors de sa victoire de sa victoire sur la 4ème étape de Paris Nice. Et que de twitts criants au scandale des 2 côtés, l’un pour dénoncer cette manière « so french! » et de l’autre pour y dénoncer un « French Bashing » certain!
Il n’ a pas été le seul à faire face à ce genre de problème cette saison, Arnaud Démare en a eut pour son compte après sa victoire sur le dernier Milan San Remo où il fut accusé d’avoir été aidé par sa voiture d’équipe. La presse Italienne et les coureurs transalpins l’ont bien fait sentir jusqu’au fin fond du dernier Giro.
Il suffit aussi de regarder ce qu’il se passe quand Thomas Voeckler passe devant le virage des Néerlandais durant la montée d’un col lui rappelant au bon souvenir de Johnny Hoogerland et cela vous donnera sûrement ce sentiment de « French Bashing » !
Mais peut on parler réellement de « French Bashing » au sein du peloton pro?
Il était fréquent d’entendre certains managers étrangers dire qu’ils étaient intéressés par tel ou tel coureur mais qu’il ne parlait pas anglais et surtout qu’il était Français donc peut être un peu « pleureuse ». Ce phénomène n’est pas nouveau, certains coureurs made in France l’ont déjà vécu dans les années 90/2000.suite à l’affaire « Festina ». Ce ressentiment revient il ?
On pourrait y penser quand on écoute les propos de Marc Madiot sur le cyclisme Anglais qui ne sont pas passés inaperçus au Royaume de sa majesté et qui ont jeté de l’huile sur le feu, surtout au niveau des médias. Ah cette « Fucking » entente cordiale entre nous!!!
A l’époque, il avait tenu ces propos que le cyclisme n’était qu’un simple phénomène de mode en Angleterre et que cela allait sûrement s’estomper avec le temps. Mais durant ce temps là justement, ils en ont claqué tout de même 3 tours de France, des Critérium du Dauphiné, des Paris Nice; desJeux Olympiques, des Mondiaux etc.. On aurait adoré avoir ce phénomène chez nous en France Mr Madiot…Tandis que nos tricolores n’ont toujours pas gagné de grands tours depuis Laurent Jalabert sur la Vuelta en 95, Laurent Fignon sur le Giro en 89 et Bernard Hinault sur le Tour de France en 85 et notre dernier Champion du Monde se nomme Laurent Brochard en 97. Parfois, en France, on peut (rarement peut être!) se tromper…
Il n’est pas rare non plu d’entendre certains de nos compatriotes criants au scandale et au tricheur quand un coureur transalpin ou britannique remporte la grande boucle, tout ça attisé bien sûr par les propos de certains journalistes. Quand l’un de nos commentateurs nationaux jette le doute en direct à la télévision sur la victoire d’un coureur étranger, il ignore sûrement que ces propos seront repris et certainement amplifiés, si si si il l’ignore obligatoirement sinon cela serait vraiment grave quand à la déontologie journalistique !
Il nous arrive même parfois d’oublier que le maillot jaune Italien soit encore sur la course, sautant dans la voiture ,tel en enfant excité comme un soir devant un sapin de Noël, et se lançant derrière le Français qui vient justement de franchir le col en tête et tant pis pour le maillot jaune qui risque de se prendre notre voiture presse de plein fouet, on tient notre première page !
Il n’est pas rare non plus dans notre presse nationale de lire que nous sommes les meilleurs et que si l’on ne gagne pas, c’est parce que les autres trichent purement et simplement.
Enfin, les images de Chris Froome recevant des bouteilles d’urines, des crachats et parfois des coups sur le dernier Tour de France, n’ont rien arrangé à cette image, celles ci étant retransmises dans le monde entier. Le Kenyan peut aussi sûrement remercier ces quelques analystes sportifs à l’époque. Depuis, Chris Froome fait même l’effort de parler Français, d’expliquer sa course dans la langue de Molière alors que ces mêmes journalistes ont du mal à traduire et même déformer les paroles d’un Peter Sagan à l’issue d’une victoire!
Sommes nous pire que les « Tifosis »? Parfois, cette impression domine. Peut être que ces nombreuses années passées sans aucune victoire dans un grand Tour commence sérieusement à nous manquer à tous !
Il n ‘y a donc pas de French Bashing au sein des coureurs et des équipes
Des agents de coureurs, anglophones et Néerlandais, nous ont confié récemment que les coureurs Français intéressent vraiment les équipes étrangères. Mais eux même avaient affaire aux stéréotypes aussi sur leurs équipes étrangères, que de nombreux coureurs tricolores avaient tout simplement peur de rejoindre ces « soi disant » usines tant décriée par certains membres de leurs entourages. Ils nous confiaient aussi que les agents tricolores avaient déjà leurs « deals » avec les équipes Françaises et qu’il était très dur de s’imposer face à ce monopole sur notre Pays.
Heureusement pour nos autres tricolore, certains coureurs ont donné de belles couleurs internationales à notre cyclisme, comme Julian Alaphilippe au sein d’Etixx Quick-Step avec Maxime Bouet, Tony Gallopin au sein de Lotto Soudal, Amael Moinard chez BMC, Warren Barguil chez Giant et d’autres dans des structures continentales comme Rémi Cavagna chez Klein Constantia, Matthieu Boulo et Morgan Kneisky chez Raleigh, Matthieu Jeannès chez Lupus, Alex Blain chez Madison. Le coureur Français commence à s’exporter ainsi que notre savoir faire et nos directeurs sportifs comme Philippe Mauduit chez Lampre et Nicolas Portal chez Sky Même dans le membres du staff comme les Bretons Barnabé Moulin, l’osteo d’Astana ou François Delanoé chez An Post ChainReaction. Le cyclisme Français est internationalement reconnu depuis bien longtemps tout comme nos courses qui sont des plus prisées par les équipes étrangères et reconnues à travers le monde.
Un autre bel exemple, le team world Tour AG2R dirigé par Vincent Lavenu est l’un des plus apprécié par le public étranger, de par l’aventure crée par ce guerrier de Vincent Lavenu reconnu à l’étranger mais aussi par ces hommes qui se montrent toujours combatifs lors des grandes batailles, ce « French spirit » qu’avait Hinault, Fignon, Jalabert et les autres. Il est fréquent de voir autant d’étrangers que de Français encourageant en unisson cette équipe de Frenchie d’AG2R!
Il n’ y a donc pas de French Bashing mais plutôt quelques problèmes de langues (et oui, on parle anglais au sien du world Tour !) entre certaines personnes dans le monde du cyclisme tricolore dont quelques uns ont du mal à accepter que le cyclisme soit devenu tout simplement mondial et que gagner face à tous ces champions venus de 4 coins du monde soit devenu tout simplement plus difficile qu’il y a 20 ans. Nous sommes, à la rédaction Be Celt, un groupe de passionnés de cyclisme, nous venons d’Irlande, d’Angleterre, de France et même des USA. Qu’importe nos frontières, nous sommes tous de la même famille du cyclisme et nous voulons tous être témoins de belles batailles épiques afin de les raconter durant nos vieux jours le soir près de la cheminée du fond du pub! Et que ces images d’un Chris Fooome ou d’un Vicenzo Nibali jeté en pâture par une certaine presse revancharde et assoiffée de « buzz » ne reviennent plus jamais. Mais au fond de nos coeurs, si l’un de nos Français en claque alors l’un de ces grands tours, la victoire sera alors des plus belles justement et l’histoire amplement magnifiée durant des années et des années !