Vainqueur par deux fois de Milan Sanremo (dont 4 monuments sur 5), Sean Kelly a livré son analyse sur la prochaine Primavera qui aura lieu samedi prochain et notamment la technique utilisée par le team UAE de Tadej Pogcar .
Ce week-end en Italie, le premier Monument de la saison Milan-Sanremo sera très disputé. Comme à chaque fois qu’il prend le départ, le champion du monde Tadej Pogacar sera parmi les principaux prétendants à la victoire, mais comme les années précédentes l’ont montré, le Slovène n’a pas encore trouvé la formule gagnante pour l’emporter
Ces trois dernières années, Pogacar s’est approché de la victoire, sans pour autant obtenir le succès qu’il espère. 5e en 2022, 4e en 2023 et l’année dernière, il est monté pour la première fois sur le podium à la 3e marche, édition remportée par Jasper Philipsen au sprint d’un peloton réduit. Et c’est ce sprint final que Sean Kelly prévoit de nouveau, pas en la faveur de Pogacar.
Sean Kelly sur Cyclingnews: » Gagner les Strade Bianche pour la troisième fois est une belle victoire pour Pogacar, mais un défi de taille l’attend sur Milan-Sanremo. Au vu des deux dernières années, il lui sera très difficile de faire la différence dans le final »
Par le passé, Pogacar et ses coéquipiers ont tenté de se débarrasser des coureurs les plus rapides en imprégnant un rythme élevé sur le Poggio. Bien que ce soit potentiellement à nouveau le plan, Kelly se demande dans quelle mesure l’équipe UAE peut faire preuve de plus de ténacité dans cette ascension, toutes leurs tentatives précédentes ayant échoué.
» Si Il peut faire quelque chose, le seul endroit où le faire sera le Poggio. Si tu pars sur l’ascension de la Cipressa avec deux ou trois coureurs, il y a toujours un peloton d’au moins 30 à 40 coureurs qui te poursuivront entre la Cipressa et le Poggio, donc creuser l’écart y est impossible, il faut essayer quelque chose plus tôt dans ces cas là.
Mais que peuvent faire Pogacar et UAE ? Ils ont essayé de monter le Poggio à fond et de mettre tout le monde en difficulté, mais ils n’y sont pas parvenus, car beaucoup plus de coureurs sont capables de franchir ce genre de montée maintenant, aussi bien les sprinteurs que des coureurs comme Filippo Ganna, Mathieu van der Poel et Wout van Aert.
On a vu UAE attaquer à 100 % et imposer un rythme infernal, mais c’ est tout simplement impossible d’aller plus vite. Alors, comment se débarrasser des coureurs rapides ? À moins d’une très mauvaise journée, avec des conditions météo exécrables et que tout le monde arrive au Poggio fatigué, mouillé et frigorifié, il est impossible de se débarrasser des autres coureurs. »
Le Slovène parviendra-t-il à remporter enfin ce Monument ? Rendez vous samedi.