Depuis le début de saison, Egan Bernal a retrouvé sa place aux avant postes du peloton. 3ème du Gran Camino, 3ème du Tour de Catalogne, 7ème de Paris Nice, le vainqueur du Giro d’Italia 2021 et du Tour de France 2019 a dû longtemps se battre après son grave accident durant un entraînement en janvier 2022. Les conséquences de cette chute l’ont longtemps tenu hors de toutes compétitions, mais cette année quelque chose semble avoir changé. Et comme depuis le début de cette saison 2024, le Colombien était encore devant sur Liège-Bastogne-Liège.
Egan Bernal à Wielerflits: « Je me sens bien. À la fin, nous voulions au moins être sur le podium avec l’équipe. Nous avons essayé, mais pour y parvenir, nous devrons donc revenir l’année prochaine. »
La forme est revenue?
« Oui, je pense. Je me sens bien, j’obtiens de très bonnes valeurs lors des entraînements. Je sais que le forme est là. Bien sûr, ce n’est qu’ une indication lors des entraînements, il faut également le démontrer lors des courses. Mais là aussi, ça se passe bien. Je veux poursuivre ces performances lors des prochaines courses et continuer à bien me préparer pour ce qui nous attend. Le Tour de Romandie suivra à partir de mardi. Ensuite, j’irai sur le Critérium du Dauphiné, et j’espère pouvoir aussi aller au Tour de France.
Quelle est la différence entre cette saison et la saison dernière, où vous étiez encore loin derrière ?
« Je peux désormais gérer beaucoup plus de travail à l’entraînement. L’année dernière, j’ai parfois été incapable de faire des semaines d’entraînement normales, toujours à cause des conséquences de cette chute. Cette année, je peux enfin à nouveau gérer ma charge d’entraînement normale, et ça fait du bien.
Surpris par cette montée en puissance
» J’ai été particulièrement surpris en début d’année, lorsque j’ai terminé sur le podium du O Gran Camiño. Cela m’a seulement donné une motivation supplémentaire pour continuer à travailler dur. Ce résultat a été confirmé sur Paris-Nice et le Tour de Catalogne, et ce n’est qu’après que j’ai eu un mois d’entraînement intense. Cela m’a clairement manqué auparavant, sur le Tour de Colombie par exemple. Avant, je ne m’entraînais que pour des efforts longs, mais la préparation est différente maintenant. Je peux pousser plus fort sur les pédales et obtenir de bonnes valeurs, j’ai encore fait un grand pas en avant depuis le Catalogne.
Revenir parmi les meilleurs
« Honnêtement, j’y pense depuis juste la semaine dernière. Sur le Tour de Catalogne, j’étais déjà devant, mais j’avais à chaque instant du mal à trouver mon rythme. Ce n’est que ce mois-ci que j’ai vraiment retrouvé ce bon sentiment. »
En comparaison avant son terrible accident?
« Je pense, quand je regarde mes valeurs et mes chiffres maintenant, que je suis déjà meilleur en ce moment qu’avant ma chute. Il n’y a que les autres qui se sont améliorés. Mais c’est ainsi que le sport a évolué. Il faut continuer à progresser chaque saison pour rester parmi les meilleurs. Mais j’ai la foi. Je dois juste persévérer et continuer à faire ce que je fais bien. »
Les limites?
« Je ne sais pas. Personne ne le sait. Je me réveille chaque matin dans le but de devenir le meilleur. Je ne sais pas si cela sera à nouveau possible, mais c’est ma motivation de m’entraîner tous les matins. Je pense souvent à gagner à nouveau le Tour de France ou à devenir numéro un mondial. C’est mon objectif personnel d’y parvenir à nouveau. »