Suite aux nombreuses chutes, plusieurs idées ont été lancées pour sécuriser les coureurs. Mais pour l’instant, rien n’a été vraiment pris en compte. Dans les colonnes du journal l’Equipe, le manager de la Groupama FDJ a poussé un coup de gueule sur ce sujet.
Selon le double vainqueur de Paris Roubaix, le matériel est aussi responsable. Il rejoint ainsi l’appel de l’UNCP.
Marc Madiot sur l’Equipe: « Le coureur est devenu un producteur de watts. On a robotisé le coureur, tous sans s’en rendre compte, chez moi y compris. Avec le GPS, ils voient si les virages se referment ou pas. Quand tu vois la gamelle d’hier (jeudi, la chute de Chris Harper sur le Tour des Alpes), il s’est dit ça ne se referme pas, je peux passer plein pot. Sauf que là il y avait une bouche d’égout et il a fini dans un poteau».
Cacher le capteur sous la selle
« On le cache. Sous la selle, que le mec n’y ait pas accès. Est-ce que Sébastien Loeb a un GPS quand il fait du rallye ? Les coureurs ne regardent plus la route. Si on le cache, ça permettrait aussi d’avoir une certaine forme d’intelligence sur le vélo, parce qu’aujourd’hui on a fabriqué des robots qui n’ont plus aucune initiative. Être intelligent sur un vélo, ça devrait être une qualité, ça ne l’est plus. «
Les oreillettes
« On peut soit dire plus d’oreillettes du tout, soit une oreillette, mais la même pour tous, c’est-à-dire un radio course qui annonce le danger. En français, en anglais, en espagnol. »
Les freins à disque en question
« J’aurais envie de vous dire, il faut revenir aux freins à patins, ce serait l’idéal. Les constructeurs de cycles n’accepteront jamais et c’est là qu’on est faibles par rapport au sport auto. Il y a un truc tout con qui peut être fait facilement, c’est la chasse du vélo (l’angle de direction). Aujourd’hui, les mecs sont droits sur les vélos, donc dès qu’il y a une aspérité, ils se la prennent en pleine gueule, il n’y a plus de marge de manoeuvre »