Mads Pedersen (Lidl Trek), 28 ans, a de nouveau réalisé une superbe saison avec notamment des victoires d’étapes sur le Tour de France et le Giro entre autres. Il est aussi monté sur le podium du Tour des Flandres, 4ème de Paris Roubaix et des championnats du monde.
La saison 2024 arrive et le Danois veut faire encore mieux. Mais pour s’y préparer, pas question de mettre les pieds sur les stages en altitude. Dans son vocabulaire toujours coloré, il s’est confié au journal ‘in de leiderstrui.«
Certains comme Mathieu van der Poel et Wout van Aert se préparent pour les classiques avec le cyclo-cross. Pedersen s’entraîne dans son coin et différemment des autres.
Mads Pedersen: « Je me concentre sur moi-même et je ne peux que respecter le fait qu’ils continuent en hiver. Mathieu et Wout peuvent faire ça, c’est leur façon de se préparer pour les classiques. Je me prépare différemment, notamment parce que je n’ai pas les compétences pour courir des cross. Nous pensons que mon plan est le meilleur pour battre ces hommes au printemps. Parce que disons que les classiques viennent en premier, puis le Tour et enfin les Jeux. »
Son coéquipier Mattias Skjelmose a indiqué dans une interview que le team Lidl-Trek souhaite également faire une différence grâce à l’entraînement en altitude. Problème de ce côté-là : Pedersen ne les rejoints pas
« Putain, je déteste ça. Non, je n’en ferai pas, même si mon entraîneur le dit. Et même si je pouvais gagner deux ou trois pour cent avec ça ? Je m’en fous. Je l’ai fait une fois, quelque part en France, et ça a été la pire expérience de ma vie. »
Pourquoi exactement ?
« Je ne veux pas rester assis sur un vélo au sommet d’une montagne pendant trois semaines sans voir ma famille. Et puis avec les courses qui viennent ensuite, ca veut dire que vous ne verrez pas les vôtres avant quatre semaines. Cela fait deux mois au total, je suis trop père de famille pour sacrifier tout ça. Emmener la famille en hauteur n’est pas une option. Vous y travaillez douze heures par jour, ce n’est pas pour eux. Il vaut mieux être à la maison, là où ils ont une vie. Je préfère terminer mes camps d’entraînement à Majorque, au soleil, mais pas au sommet d’une montagne. »