Matej Mohoric (Bahrain Victorious) était très ému après sa victoire sur la 19ème étape du Tour de France. Le Slovène a battu ses compagnons d’échappée Kasper Asgreen et Ben O’Connor après un sprint millimétré
Il signe son 3ème succès sur des étapes de la Grand Boucle, le 3ème aussi de son équipe sur cette édiditon.
Matej Mohoric Cette victoire représente beaucoup pour moi parce que c’est dur et cruel d’être coureur professionnel. On souffre beaucoup pendant la préparation, on sacrifie sa famille, sa vie pour se retrouver ici. Ensuite, on arrive sur le Tour et tout le monde est si fort qu’il est difficile de suivre les roues.
L’autre jour, en montant au col de la Loze j’étais vidé. Les membres de l’équipe se lèvent tous les matins à 6 heures, et travaillent jusque tard dans la nuit. Parfois, on se dit qu’on n’a rien à faire ici, mais il faut savoir que tout le monde se bat. C’est pour cela qu’aujourd’hui, j’ai dû m’accrocher pour suivre Kasper. Pour Gino, pour tout. Je devais prendre sa roue et ensuite le battre sur la ligne. Je ne gagne pas souvent parce que je ne suis pas le plus fort. Mais je sais garder mon sang-froid et ma concentration dans les moments cruciaux.
L’échappée à trois et le sprint final
Lorsque Kasper a attaqué, j’ai tenu jusqu’au sommet de la côte. J’ai collaboré avec lui pour qu’on garde notre place à l’avant. Quand Ben a attaqué dans le final, je savais qu’il allait le faire parce que c’était sa seule chance. Je savais que Kasper réagirait, puis je l’ai devancé sur la ligne. Je sais que je suis assez fort pour gagner une étape du Tour, je l’ai déjà fait. Une victoire sur le Tour peut changer votre vie… mais ce n’est pas possible pour tout le monde, et c’est cruel et injuste. En tout cas c’est émouvant pour moi et pour l’équipe à cause des moments difficiles que nous avons traversés «
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