Mathieu van der Poel (Alpecin Deceuninck) sera au départ du Tour de France samedi aux côtés de Wout van Aert et Tadej Pogacar, ses rivaux directs sur les classiques de Printemps. Le journal Het Nieuwsblad lui a posé quelques questions avec ce Grand Départ, notamment ses relations avec ses deux adversaires.
Mathieu van der Poel; « Tadej (Pogacar), est un gars vraiment cool. C’est l’un des coureurs les plus talentueux que nous ayons jamais vus. Il a gagné le Tour de France et le Ronde (Tour des Flandres) dans ce cyclisme actuel. C’est très spécial ce qu’il fait. Il agit toujours de manière très normale. Quand on le croise, on ne pense pas qu’il est l’un des meilleurs coureurs du monde.
A t-il l’esprit sportif ? Oui, c’est un peu particulier à notre époque. Il faut se battre à fond durant la course, mais il faut être correct à côté de ça. On se croise souvent aussi le monde est petit. Mais une semaine plus tard, il faut à nouveau se battre les uns contre les autres.' »
Ses relations avec Wout van Aert ?
« Nous courons l’un contre l’autre pendant si longtemps que c’est un peu logique que l’on parle sans cesse de cette rivalité. L’histoire s’en trouve également améliorée. Supposons que vous en enleviez l’un de nous deux… Nous nous sommes battus dans tant de grands duels et un sport vit finalement de cela. C’est magnifique. J’apprécie également ces duels, sauf si je perds bien sûr. (rires) De toute façon, cela nous a rendus plus forts tous les deux.
Ai-je le numéro de Wout ? Oui. Nous nous entendons bien sur le plan professionnel. Nous nous respectons mutuellement, mais ce n’est pas pour ça que nous allons faire un dîner ensemble. Nous nous poussons l’un l’autre et, oui, nous avons déjà été aussi de mauvaise humeur l’un envers l’autre. Il n’est jamais agréable de ne pas atteindre un objectif, car il y a alors de la déception. Mais il y a toujours du respect mutuel
. Cette photo un peu étrange sur le canapé après Milan-Sanremo ? Je comprends et j’ai respecté la déception de Wout sur ce siège trop étroit. Filippo Ganna, lorsque Wout est parti, m’a juste posé une question. C’est tout. Nous n’étions pas en train de bavarder sur qui que ce soit ou quoi que ce soit d’autre. Je comprenais aussi sa déception, je l’ai eue aussi. Surtout quand j’aurais pu faire plus pour gagner.
Avant, j’étais un très mauvais perdant, j’ai même jeté mon vélo une fois. Cela s’est un peu estompé maintenant. Je peux aussi mieux comprendre quand je perds contre quelqu’un de plus fort, comme Pogacar sur le Tour. »