Patrick Lefevere a critiqué l’UCI dans sa chronique hebdomadaire pour le journal Het Nieuwsblad. Selon le manager de l’équipe Soudal Quick-Step, l’Union cycliste internationale distribue beaucoup d’amendes cette année, mais oublie de se regarder dans le miroir
P. Lefevere: « Le vent souffle fort à Paris-Nice et Tirreno-Adriatico, mais je constate qu’il pleut aussi. Les amendes de l’UCI tombent du ciel par seaux entiers cette année
Cinq cents francs suisses d’amende pour Julian Alaphilippe parce qu’il a brièvement enlevé son casque jeudi sur Tirreno-Adriatico) en changeant de tenue. Combien de temps cela aurait-il duré ? Cinq minutes au maximum. Cela représente cent francs suisses par minute ».
M. Lefevere estime que l’UCI ferait également bien de mettre la main à la poche. Notamment quand elle valide des arrivées dangereuses
L’UCI est apparemment à court d’argent.
« Je ne vais pas dire que l’UCI doit applaudir quand un coureur enlève son casque, il ne faut pas minimiser la sécurité. Mais est-ce qu’elle s’inflige aussi une amende s’il y a soudain un poteau au bord de la route dans le dernier kilomètre de Paris-Nice ? Sur le communiqué officiel, je n’ai pas vu cela mentionné en tout cas.
Il n’est pas normal que les juges ‘verbalisent’ comme ça ces jours-ci. L’UCI est apparemment à court d’argent. Le retour derrière la voiture était auparavant autorisé tacitement, afin qu’un coureur malchanceux puisse quand même revenir dans la course. Voyez James Knox au Tour Down Under. Il a pris l’avion depuis l’Europe jusqu’à Adélaïde, a chuté lors de la première étape et a été immédiatement exclu pour avoir tenté de revenir dans le peloton derrière les voitures
La raison pour laquelle il s’est retrouvé derrière le peloton n’est pas seulement la chute, mais aussi le contrôle médical de la commotion cérébrale qui s’en est suivi. Le protocole de l’UCI en la matière stipule littéralement qu’un contrôle en course ne doit pas compromettre la compétition du coureur, mais une tentative pratique de concilier les deux, revenir derrière les voitures, ne passe pas auprès du jury ».
Appel aux anciens coureurs : « Formez-vous pour devenir commissaire UCI ».
Lefevere a une solution à ce qu’il considère comme la conduite incohérente de l’UCI. « Qu’est-ce que le dépannage et qu’est-ce que la falsification de parcours ? Un ancien coureur le sait mieux que quelqu’un qui n’a jamais couru. Mon conseil aux coureurs qui ‘veulent continuer à faire quelque chose ensuite’ : suivre un cours de formation de commissaire UCI.