A 23 ans, Fred Wright (Bahrain Victorious) se coupe du vélo et se débranche complètement du cyclisme pendant l’intersaison. Il se repose plus qu’il ne court,afin de pouvoir s’investir pleinement dans une saison qui s’étend du début du printemps à la fin de l’été.
Fred Wright à Velonews; « J’aime arriver à un moment de l’intersaison où je me sens tellement dégoûté et en colère contre moi-même que j’ai envie de refaire du vélo ».
Alors que certains coureurs restent fidèles à des régimes rigoureux et maintiennent une discipline tout au long de l’automne, le Britannique suit une voie un peu différente
« Je n’ai pas touché à mon vélo du tout pendant quatre semaines car je veux arriver au point où j’ai vraiment envie de faire du vélo. La durée de cette pause peut changer chaque année. Parfois c’est trois semaines, parfois six. Cette année, je me suis senti bien après quatre semaines
Pendant ce break, J’ai pris l’habitude de boire, peut-être plus qu’une personne normale, et j’ai mangé beaucoup de saloperies. J’ai vraiment profité de la vie autant que je le pouvais pendant quatre semaines, disons. »
Il est parti en vacances en Grèce et s’est adonné à son amour des Lego, de la lecture, de la pâtisserie… et de l’alcool.
C’est ce que Wright a décrit comme une « surcharge sensorielle » arrosée de bière des 6 jours de Gant, avec son colocataire et coureur Ineos Grenadiers Ethan Hayter a tiré le rideau sur un mois d’excès bien nécessaire. Mais désormais, il ressent le besoin vital de revenir au travail après ce moment de décompression
« Après quatre semaines de repos complet, je suis prêt à tout pour remonter sur mon vélo. J’ai passé de bonnes nuits et j’ai définitivement apprécié mon temps de vacances. Mais après cette longue période, je voulais juste retrouver la routine, me sentir à nouveau en bonne santé. »
Ce besoin nécessaire de tout lâcher durant l’hiver
‘J’ai besoin de me lâcher vraiment en hiver pour pouvoir m’engager réellement lors de la préparation des classiques’.
Pour lui, les pizzas et les fêtes sont terminées et désormais il s’attelle à sa préparation de la saison qui approche et dont il espère qu’elle comprendra un bloc complet de classiques et peut-être deux grands tours.
« Quand vous avez le temps de souffler, vous devez en profiter au maximum. Vous ne pouvez pas être à fond toute l’année. Quand vous avez du temps, vous devez en tirer le meilleur parti et trouver cet équilibre. Et cela a une influence positive sur la façon dont vous abordez l’entraînement. Il ne sert à rien d’être en alerte tout le temps. Il faut s’avoir « éteindre » ou « allumer » le corps et l’esprit. «
Reprise de l’entrainement
« Avec l’entraînement, je me laisse emporter, j’aime juste rouler beaucoup sur mon vélo. Vous voulez bien faire lors des courses, pas tous les jours sur le vélo. Je dois me répéter cela pour ne pas me laisser emporter. J’ai l’impression que je dois vraiment me lâcher en hiver pour pouvoir m’engager réellement lors de la préparation des classiques.
Les sorties s’allongent doucement, mais bien que la saison soit assez proche désormais, j’ai l’impression qu’il y a encore beaucoup de longues sorties et de longues journées d’entraînement entre moi et le moment où je me sentirai à nouveau bien sur le vélo. Je suppose que c’est un processus long, lent et régulier. »