S »exprimant sur Eurosport France, Romain Bardet (Team DSM) a décrit les deux champions Tadej Pogacar (UAE) et Remco Evenepoel (Quick Step) comme des « génies du cyclisme » qui n’avaient pas d’adversaire direct lorsqu’ils étaient à leur meilleur niveau.
Bardet n’a pas beaucoup couru contre Evenepoel cette année, mais il a eu de nombreuses occasions de voir Pogačar courir lors du Tour de France en été et à la fin de la saison au Québec et en Italie.
Romain Bardet sur Eurosport France: » Ils ont un truc en plus, ce sont des génies du vélo. Quand ils sont à 100%, personne ne peut rivaliser, ils font la course entre eux. Ils ne s’occupent pas de nous, les seconds couteaux. Tout le monde voit que ça roule plus qu’avant. Dans les ascensions, le rythme est incroyable. La structuration des équipes a changé la donne. Quand on voit les équipes Jumbo ou UAE sur les grands tours, cinq ou six des huit mecs pourraient être leaders. Pour nous, opposants directs, ça se complique vite. Il faut essayer de garder la tête froide et calibrer ses forces pour survivre à ça. »
Romain Bardet aura 32 ans le mois prochain, il fait parti de la génération Tom Dumoulin, Nairo Quintana ou THibaut Pinot. En terme de résultats, son pic était en 2016- et 2017. La presse s’attendait alors à un futur vainqueur de Grand Tour tricolore mais c’était sans compter sur cette nouvelle génération qui n’a aucun complexe et qui semble être au dessus des autres
Romain Bardet à Eurosport: « Oui, vraiment. C’est toujours un peu difficile de comparer mais, oui, c’est bien supérieur. Pour moi, j’ai le sentiment qu’il y a une fenêtre de génération qui n’est jamais arrivée. Ce n’étaient pas des paroles en l’air quand je disais en 2016 ou 2017 que mes meilleures années étaient encore devant moi. Les chiffres sont clairs, je suis plus fort que ces années-là mais il y a des jeunes coureurs encore plus forts. La fenêtre de plénitude dans laquelle je suis, en termes de résultats, ça ne se voit pas. Le cyclisme a évolué très vite ces six dernières années. »