A 22 ans, Remco Evenepoel est en passe de succéder au dernier Belge vainqueur de la Vuelta Freddy Maertens en 1977. Maertens, le vainqueur de 35 étapes de Grands Tours et porteur du maillot de champion du monde cette année là, il avait alors 25 ans.

Demain, la dernière étape de montagne sera le théâtre de la dernière bagarre entre Evenepoel et Mas. Le jeune Belge le sait et s’attend à une journée difficile. Si il y parvient, demain soir il pourra alors arriver sur Madrid dimanche en tant que vainqueur de la Vuelta.
Remco Evenepoel au Het Nieuwsblad: « Je ne dois jamais paniquer. Même si Enric Mas s’éloigne de moi je garderai toujours mon rythme. Ce sont toutes des montées assez longues et enfin il y a ces derniers kilomètres plats sur ce plateau. Même si j’ai 40 secondes ou une minute de retard, je vais continuer à pousser jusqu’à l’arrivée. J’ai 2’07 » d’avance. C’est beaucoup, mais il faut toujours rester concentré. J’essaierai de ne pas le laisser s’échapper.
Je dois juste rester dans la roue d’Enric Mas
Je dois juste rester dans la roue d’Enric Mas, puis tout sera résolu. Mais croyez moi : ce ne sera pas une tâche si facile.. Surtout s’il attaque sur la première montée. Alors nous avons un très long chemin à parcourir. Je ne sais pas ce qu’il va faire. Il a toujours dit que pour les points UCI de son équipe, qui est aussi en danger pour la licence World Tour, il ne peut pas jouer le fameux « tout ou rien ». S’il jette tous ses atouts dans la bagarre, dès la première montée, ce sera difficile pour lui aussi. Il y aura également une bagarre psychologique. D’un autre côté, chaque jour où l’on se rapproche de Madrid, on devient un peu plus euphorique. Vous commencez à rêver et à espérer un peu plus. Et surtout après aujourd’hui, c’est sûr. Aussi parce que j’avais à nouveau un bon feeling. Même si c’était calme dans la montée. Eh bien, la deuxième fois, nous sommes allés assez vite.
nous allons tout faire pour que ce rêve devienne réalité
Il se pourrait qu’après la première montée, tout le monde soit déjà isolé devant. Ce sera alors un long contre-la-montre. Malheureusement, il ne s’agit pas d’un contre-la-montre de trente kilomètres. Il s’agira d’un chrono de 181 kilomètres. J’essaie de faire baisser la pression en pensant le moins possible à samedi. Oui, il y a une certaine forme de pression de toute façon, mais nous essayons d’être aussi détendus que possible. Même s’il y aura demain une situation où cela pourrait mal tourner (…)
Je pense que ces cols sont un peu comme le Pico Jano. Espérons que tout soit en notre faveur. Que nous soyons épargnés de toute malchance possible. Et que nous pouvons écrire l’histoire. Ce serait vraiment génial. C’était un rêve. Maintenant, nous allons tout faire pour que ce rêve devienne réalité »