« Johan, je voulais avoir de tes nouvelles. Je ne sais pas si je serai là demain ou après-demain. J’espère que oui, mais je t’embrasse bien fort. Je vais me battre » tel était le message laissé par Andrei Tchmil à son ami Johan Museeuw, très ému, qui lui a répondu « Andrei, merci pour cet appel et j’espère vraiment du fond du cœur que nous pourrons continuer à nous appeler« .
Aujourd’hui, Tchmil a expliqué au Het Laatste Nieuws pourquoi il a décidé de rester. Il vit à Chisniau, entre la Moldavie et l’Ukraine. Il a d’abord protégé sa famille (sa femme est enceinte et il a un enfant de un an) et les a emmené en Roumanie puis il est revenu à la frontière de la Moldavie et de l’Ukraine. Il est à 75 kilomètres de la zone de guerre. Il possède une usine de vélos, il veut défendre les siens et ses employés même avec les armes.
« Nous ne vendons plus de vélos, plus personne ne commande de vélo. Nous n’avons pas de contrats, pas d’avenir. Je ne veux laisser tomber personne. J’espère que rien ne va nous arriver, car nous sommes comme un bateau à la dérive en ce moment”.
Tchmil pourrait s’échapper en Belgique (il possède un passeport) , mais pour l’instant, il est déterminé à rester.
« Chisinau est à 185 kilomètres d’Odessa. Nous sommes à 75 kilomètres de la Transnistrie, d’ un important aéroport militaire. Les Russes seront là aujourd’hui…. Pour moi, la situation est très compliquée. La frontière est proche. Je vais me battre (comme il l’a confié à Johan Museeuw).
Beaucoup de gens m’ont appelé. J’ai parlé à Johan Museeuw et Peter Van Petegem. Je leur dis : » Si je veux partir. Alors je prends mon passeport belge et je viens en Belgique. Mais pour l’instant, je reste ici. »