L’édition 2022 du Tour des Flandres dames se verra attribuer le même montant de primes que la course masculine. Dans une interview accordée au journal financier belge De Tijd, Van den Spiegel a déclaré que son organisation offrirait 50 000 euros de primes pour chacune des épreuves (féminines et masculines) et que les gagnants de chaque course recevront 20 000 euros chacun.Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’initiative « Closing the Gap » menée par la société Flanders Classics et le cabinet comptable KPMG, qui a pour but d’élever le niveau du cyclisme féminin en Flandre. La décision d’augmenter les prix du Tour des Flandres arrive un an plus tôt que prévu. En 2023, toutes les courses organisées par Flanders Classics distribueront les mêmes primes pour les hommes et femmes
.
« Cette saison, nous faisons l’effort d’augmenter les primes de l’édition féminine du Tour des Flandres à 50 000 euros. À partir de 2023, nous avons l’intention d’égaliser les « prize money » de toutes nos courses de printemps. »
Ces courses (outre le Tour des Flandres) sont l’ Omloop Het Nieuwsblad, Gent-Wevelgem, Dwars door Vlaanderen (A Travers les Flandres), Scheldeprijs, et Brabantse Pijl (Flèche Brabançonne)
Nous ne faisons pas de travail social ici
Les investissements de Flanders Classics et de KPMG ont pour but de professionnaliser encore plus le cyclisme féminin.
« Le professionnalisme est le mot de code pour KPMG et les classiques des Flandres. Nous ne faisons pas de travail social ici. Les ressources sont investies très spécifiquement pour parvenir à un cyclisme féminin plus professionnel. C’est précisément pourquoi, à partir de cette année, nous nous concentrons également sur l’organisation de courses dans les catégories espoirs , afin que la base soit plus large. »
M. Van der Spiegel veut organiser les courses dames et hommes à des jours différents pour séparer les « produits », plutôt que de faire courir la course des femmes quelques heures avant celle des hommes. Ceci pour un rendement maximum sur les droits TV.
« Nous sommes encore confrontés à de nombreux obstacles. Aucun argent ne nous est encore versé pour les droits de télévision des courses féminines. Les revenus proviennent des sponsors et des packages VIP et nous sommes encore trop dépendants des courses masculines qui se déroulent le même jour. Nous devons mettre au point un produit qui puisse exister par lui-même autant que possible. »
Stephanie Pauwels, responsable des ventes et du marketing chez KPMG,
« Ces dernières années, nous avons investi 1 million d’euros dans le cyclisme féminin avec ‘Closing the Gap. Outre les primes sur les courses, ces fonds ont aussi été versés à l’UCI pour que davantage de courses féminines soient inscrites au calendrier. Nous avons également fait des efforts pour obtenir des courses dans des catégories plus élevées, ce qui rend le cadre de ces courses plus professionnel. »