Dans une interview accordé au journal français « L’Equipe« , le manager de la Groupama FDJ, Marc Madiot, n’a pas fait dans la demi mesure pour redonner de la hargne à ses coureurs.
Il a même comparé la hargne que ces coureurs doivent avoir à celle des soldats venus sur les plages du débarquement le 6 juin 44, a ce que ces soldats pensaient la veille au soir
Marc Madiot à l’Equipe: « En 2021, on a été en décalage, il manquait toujours quelque chose. Et le seul qui s’en est plutôt bien sorti sur la globalité, c’est David Gaudu. Mais ça a été masqué par l’absence de Thibaut Pinot et une saison moins pointue que la précédente pour Arnaud Démare (…) . On a pris beaucoup de temps, coureurs, encadrement, pour passer au peigne fin la vie et le fonctionnement de l’équipe. Il y a eu des coupes, des gens qui ne sont plus là, des choix ont été faits et on s’est remis dans une autre dynamique. Et là, en décembre, on a réalisé un premier stage hivernal qui a été très bon. On s’est ressourcés tous ensemble »
La saison 2022:
J’ai pensé au 5 juin 1944 quand des mecs sont montés dans des barges
« Lors de mon briefing général, j’ai fait une comparaison qui va peut-être vous paraître casse-gueule, mais on allait embarquer pour 2022 et on était avec nos interrogations. J’ai pensé au 5 juin 1944, tard dans la soirée, quand des mecs sont montés dans des barges. Ils ne parlaient pas un mot de français, ils n’avaient jamais mis les pieds en France, ce n’était pas leur guerre et on leur a dit : ‘vous allez descendre, beaucoup d’entre vous vont y rester et les autres, vous allez monter à la Pointe du Hoc’. Alors j’ai dit à mes coureurs : ‘mes cocos, vous allez monter dans la barge. Quand elle va s’ouvrir sur 2022, on ne va pas vous tirer dessus. Mais, il y aura quoi en face ? Des bordures, des pavés, l’Alpe d’Huez, des sprints. Alors vous n’allez pas me casser les couilles et vous allez y aller ! «