L’Irlandais Sam Bennett a retrouvé son ancien équipe Bora Hansgrohe. Il attend avec impatience la reprise de la saison sur route. Pour atteindre ses objectifs, ce dernier a reconnu être obsédé par les capteurs de puissance et les données de performance, soulignant la menace de se déconnecter à la fois de l’acte réel de faire du vélo et de la vie quotidienne.Cyclingnews l’a interviewé avant le début de sa saisonSam Bennett;
« Courir pour les chiffres. Je ne sais pas, peut-être quelque chose comme ça. Le cyclisme est devenu tellement scientifique maintenant que j’ai l’impression de ne plus faire de vélo, je suis souvent juste en train de courir après les chiffres ».
L’afflux de science et de technologie au cours des 15 dernières années a modifié le style de vie d’un coureur professionnel, et certains ont eu du mal à s’accommoder d’un régime régi par ces données. Bennett, lui, semble s’en accommoder.
« Vous commencez à vous entraîner pendant l’intersaison et bien sûr, c’est difficile au début, mais la meilleure motivation est quand vous voyez les résultats, quand vous voyez les données à l’entraînement et ensuite vous devenez tout simplement accro parce que vous pouvez voir les différents aspects de votre forme physique se développe
C’est quelque chose qui est encourageant. Je suis toujours en train de courir après les chiffres, mais cela rend les choses intéressantes. C’est quelque chose que j’apprécie beaucoup »
Le danger de se déconnecter du monde extérieur au cyclisme
« Normalement, je vais faire un tour en voiture, je suis un grand amateur de voitures J’essaie juste de sortir de la maison, de l’appartement ou de n’importe quel endroit où je me trouve.
Donc dès que je ne m’entraîne pas ou que je ne fais pas quelque chose de productif pour le cyclisme, j’essaie de me reposer, mais ce n’est souvent pas la meilleure chose pour se vider la tête, donc je dois essayer de sortir et de faire des choses plus normales, je pense.
Etre le meilleur
Sam Bennett; « On a souvent des sensations où l’on sait que l’on peut s’améliorer dans certains domaines et j’ai le sentiment que si je ne me donnais jamais à fond et si je laissais un domaine de performance sans faire tout ce que je peux pour être le meilleur possible, je ne me le pardonnerais jamais (…)
J’ai cette crainte de ne jamais être aussi bon que je le voudrais. Je suis toujours à la poursuite de cette idée et de ces résultats, et encore parfois cela me semble très loin, et je sens que si je ne les obtiens pas avant ma retraite peut-être que je ne serai pas satisfait de ma carrière, donc cela me maintient motivé et me campe sur mes gardes, pour ne pas trop me détendre. »