Le PDG de Flanders Classics a déclaré, dans une interview pour le Het Nieuwsblad, que le cyclisme féminin a besoin de plus que des montants en Prize Money égaux entre hommes et femmes. Thomas Van Den Spiegel répond ainsi à l’annonce de la classique Nokere Koerse qui a décidé de miser sur la parité, une décision symbolique selon Van Den Spiegel Il veut bien sûr que ces primes soient égales mais plus tard, en 2023. Pour ce dernier, il faut d’abord trouver des sources de revenus, dans le cyclisme féminin, avant toutes choses. L’égalité dans les primes ne serait qu’une 3ème option après les droits tv et une répartition entre les équipes. Tomas Van Den Spiegel
: « Je ne sous-estime pas le symbolisme du prix en argent, mais en même temps, il faut beaucoup plus de budget pour améliorer le cyclisme féminin par d’autres moyens. Je trouve qu’égaler les prix en argent est inutile pour l’instant. Il y a encore beaucoup d’autres options sur lesquelles travailler avant ça »
Ce dernier pense que le cyclisme féminin a besoin de plus d’investissements provenant, par exemple, des diffusions télévisées pour améliorer l’égalité au sein du sport plutôt plutôt que de se concentrer principalement sur une égalité en Prize Money
« Le cyclisme féminin a besoin de choses qui peuvent générer plus de ressources. La télévision comme priorité absolue. Plus la couverture télévisée est importante, plus vous gagnez d’argent dans le sport. Cela passe par les droits TV mais aussi par le sponsoring, qui est la source de revenus la plus cruciale pour les équipes. Et si plus d’argent est généré, nous préférerions le voir répartir entre les équipes. De cette façon, vous récompensez tout le peloton, pas seulement un nombre limité de coureurs, souvent les mêmes, qui excellent constamment »
Les Prize Money ne favorisent que les meilleures coureuses.
Van Den Spiegel fait aussi allusion au financement participatif lors des Strade Bianche 2020. Les donateurs ont tenté d’égaliser les prix des vainqueurs masculins avec les féminines mais ces dernières ont refusé de les encaisser à titre personnel, préférant investir dans des projets pour l’avenir du cyclisme féminin.
« Eh bien, je prends comme exemple les Strade Bianche: les coureuses n’ont pas accepté cela à l’époque. Elles ont choisi de donner tout l’argent collecté dans des projets qui s’engagent pour le cyclisme féminin. Cela indique qu’il en faut plus. Augmenter les prix, c’ est symbolique. Je comprends, mais en même temps, il faut beaucoup de budget pour améliorer le cyclisme féminin mais sur d’autres choses. »
Le PDG de Flanders Classics a également déclaré qu’il annoncera ses initiatives visant à améliorer l’investissement dans le cyclisme féminin en février 2022, dans le but de rendre ensuite des primes égales sur leurs courses masculines et féminines en 2023.
« Cela indique qu’on doit en faire plus. L’augmentation des prix est symbolique. Travailler sur les autres options avant , c’est un investissement supplémentaire pour donner un coup de pouce supplémentaire au cyclisme féminin. Le Tour de France féminin reviendra l’année prochaine, et il y a eu le premier Paris-Roubaix à la télé, ce qui est très positif. Nous sommes sur la bonne voie, mais il nous reste encore beaucoup à faire. »