Il est difficile pour l’amateur passionné de vélo de trouver des pièces ou des vélos avec la pénurie de matériel en ce temps de crise. Les usines, situées en Asie, sont aussi touchées par la pandémie et donc cela entraîne des retards considérables dans la livraison de matériel à travers le monde. Mais cela ne touche pas seulement les amateurs. Les équipes professionnelles sont aussi touchées comme le témoigne le DS de l’équipe Intermarché Wanty Gobert, Frédéric Amorison, à la RTBF.
Les plus grosses équipes arrivent à s’en sortir, ou s’en sortent à moitié, mais pour les plus petites structures c’est vraiment difficile. Les deux grandes marques qui équipent vraiment le peloton professionnel (Shimano et SRAM) connaissent les mêmes difficultés. Elles ont du mal à fournir les équipes. Pour les roues aussi, c’est très difficile. »
On va aller jusqu’à la corde pour conserver les boyaux
« Normalement, chez les pros, une chaîne peut tourner autour des 2000 km avant remplacement. Mais maintenant on va pousser jusqu’aux 2500 km, voire même un peu plus… Sur les boyaux, on va aller un peu plus ‘jusqu’à la corde’ pour les conserver plus longtemps. »
Pour Frédéric Amorison, tout cela n’est qu’un début, l’année 2023 sera pire que 2022…
« Quand on discute avec les différents fournisseurs, on se rend compte que si 2022 va être compliquée, 2023 le sera peut-être encore plus ! Il faudra bien calculer son coup pour les deux ou trois prochaines années. On espérait déjà éviter les chutes pour le côté physique bien sûr, mais maintenant il faudra espérer avoir le moins de casse possible aussi pour le côté matériel… »