Remco Evenepoel ne maîtrise pas la langue de bois car il parle avec le coeur, il est encore trop jeune (21 ans) pour jouer les diplomates et hier soir, il n’a pas vraiment mâché ses mots.
Dimanche dernier, les championnats du monde ont vu de nouveau le sacre de Julian Alaphilippe. Pourtant, en Belgique, les Belges étaient les favoris. Remco Evenepoel a été l’équipier modèle au service de van Aert et Stuyven. Il avait les « cannes » mais c’était le deal, celui de se mettre à la planche pour ses leaders.
Quelques jours après, le jeune champion Belge se demande pourquoi le sélectionneur n’a jamais changé la donne dans le final, sachant que van Aert n’était pas dans un grand jour. Il s’est confié sur l’émission ‘Extra Time Koers’sur la VRT hier.
Remco Evenepoel » J’ai demandé au staff si je pourrais recevoir ma chance, la réponse a été « non ». Dès lors, Je savais ce que j’avais à faire, je devais sauter partout « .
Au jeu du « Oui ou Non » proposé sur le plateau, il a répondu « Oui » à la question de savoir s’il aurait pu, devenir champion du monde ce jour là, tout en précisant qu’il était difficile de dire s’il étai plus fort que Julian Alaphilippe.
» Lors de la réunion d’équipe vendredi après-midi on m’a dit qu’il y avait deux chefs (Van Aert et Stuyven) et moi j’étais un simple serviteur . Ce que l’on attendait de moi n’était pas très clair. J’ai d’ailleurs douté toute la nuit suivante »
Le samedi après les reconnaissances, je suis allé dire à Sven (Vanthourenhout) et Serge (Pauwels) qu’il y avait des opportunités pour moi sur le parcours, des possibilités de m’échapper et de pouvoir gagner dans certains scénarios. Je l’ai dit clairement mais il fallait jouer la carte de Wout. Ensuite j’ai rapidement tourné le bouton et j’ai tout fait pour l’équipe. »
La prochaine course, le Tour de Lombardie
« Si on me demande de me mettre au service de Julian la semaine prochaine en Lombardie je le ferai sans problème. Mais là aux championnats du monde, je l’ai dit, on a manqué une occasion d’être champion du monde « .