A 36 ans, l’Allemand Tony Martin tire sa révérence du monde pro, du peloton. Mais peu de coureurs peuvent se permettre de dire un adieu avec un maillot de champion du monde sur les épaules, gagné qui plus est sur sa dernière course UCI. Quand le soleil s’est couché à Bruges et sur sa carrière par la même occasion, le public a rendu un hommage vibrant à ce champion qui a tant marqué notre cyclisme. Tony Martin mérite tous les honneurs qui lui sont dû. Tony Martin sera un éternel tant il est rentré dans l’histoire, non seulement par ses exploits sportifs mais aussi par l’homme qu’il est, pas sa bonté, sa gentillesse et surtout par le respect apporté à ses fans et ce depuis sa victoire sur le Tour d’Irlande, The RAS, en 2007.

En 2021, sur le podium de son 8ème maillot de champion du monde, il a remercié ses coéquipiers et son public qui ont toujours été là, avec lui, après 15 ans de carrières. Peu de champions peuvent s’en targuer.
Tony Martin, c’est quatre titres de champion du monde du chrono individuel (2011, 2012, 2013 et 2016), 1 Paris Nice en 2011, 7 étapes de Grand Tour dont 5 sur le Tour et 2 sur la Vuelta, des étapes sur le Tour de Romandie et tant d’autres, un palmarès incroyable.
Tony Martin
: « C’est juste la meilleure façon de dire au revoir que je puisse imaginer
J’ai toujours dit que mon titre à Copenhague en 2011 sera toujours le plus grand moment de ma carrière cycliste, ce sera toujours comme ça. Mais aujourd’hui, c’est aussi très haut du côté émotionnel, c’est encore plus élevé. Je ne peux vraiment pas imaginer une meilleure façon pour mon dernier jour.
J’ai choisi les Mondiaux comme mon dernier jour. Les Mondiaux ont toujours été mon moment personnel fort de l’année, et où j’ai remporté mes plus grandes victoires. J’adore être aux Mondiaux, surtout en Belgique. Je savais que l’atmosphère serait fantastique ici, donc pour moi, il était clair que ce serait la meilleure façon de dire au revoir
Ce que je pouvais imaginer s’est réalisé et même plus. L’atmosphère était incroyable, la foules était incroyable. J’ai vraiment apprécié ça. J’ai aussi apprécié les quelques minutes où nous étions tous ensemble avec les équipes sous la tente, à regarder la fin de la course. Lorsque le résultat était clair, tout le monde est venu me dire au revoir et me souhaiter le meilleur pour mon avenir, donc c’est vraiment émouvant pour moi. »
L’avenir?
« Ce soir, je ne pense pas que je suis trop émotif pour parler de ma retraite ; Je serai ému par ma médaille d’or et la médaille d’or de mes coéquipiers. Je suis heureux qu’ils puissent aussi gagner l’or. Maintenant, il est temps de célébrer.
Les séries d’accidents et de chutes qu’il a subi ont pesé dans la balance
» Je ne me sentais plus en sécurité, pour être honnête. La course n’était plus vraiment amusante pour moi. Cette année, j’étais allongé dans une ambulance en route vers l’hôpital, plein de sang et rempli de douleur. J’ai 36 ans et je suis papa de deux filles. Vous commencez à vous demander si cela en vaut vraiment la peine de continuer et ce pourquoi vous êtes ici. J’ai toujours la passion du cyclisme mais pas de prendre des risques durant les courses. C’est pourquoi je me suis dit que je devais arrêter avant que quelque chose de grave ne m’arrive.
Mes maillots de champion du monde sont dans ma cave
« Tous mes autres maillots arc-en-ciel sont dans ma cave. Je n’ai aucun souvenir accroché sur le mur mais maintenant je pense que j’aurai un peu de temps pour rendre mes victoires visibles dans ma maison
70 victoires dont 50 en chrono. Son bilan?
« De A à Z, c’est parfait »