Wout van Aert entamera sa troisième et dernière partie de saison sur route sur le Tour de Grande-Bretagne (Tour of Britain) la semaine prochaine. Dans une longue interview accordée à Wielerflits, il revient sur cette saison passée et ses prochains objectifs. Un été formidable? Wout van Aert à Wielerflits
; « Je ne pense pas. Auparavant, j’avais espéré être meilleur dans le contre-la-montre olympique, mais d’un autre côté, je n’ai jamais pensé gagner par trois fois sur le Tour et décrocher l’argent sur la course olympique sur route. Je craignais d’avoir besoin de tout le Tour de France pour atteindre ma meilleure forme et récolter les fruits sur le contre-la-montre olympique. Cela s’est passé différemment. Il serait alors inapproprié de me plaindre de la sixième place de ce contre-la-montre.
Le tour, objectif maillot vert en 2022?
» la prochaine étape sera le maillot vert. J’ai reporté ça durant deux ans parce qu’il y avait un objectif plus élevé pour l’équipe. Cette année, lorsque Primož Roglič a abandonné, j’ai obtenu cette liberté d’agir, mais je voulais me préserver et travailler pour les Jeux. Avec le recul, c’était un bon choix. Mais à l’avenir, espérons-le l’année prochaine, ce vert deviendra un objectif.
Il faut aussi une équipe pour prendre le maillot vert à Paris. Mais c’est quelque chose qui a déjà été discuté, oui. Si vous visez un tel objectif, cela apporte également une bonne ambiance au sein de l’équipe. Et je suis un coureur qui peut prendre des étapes et des points sans que les coéquipiers en soient gênés. Nous examinerons certainement cela l’année prochaine. Et nous verrons qui peut m’aider avec ça. »
Avec Dylan Groenewegen sur le Tour?
« Ce n’est pas à moi de le dire. Mais le fait est que Dylan est un pur sprinter qui a besoin de gars autour de lui pour l’emmener. Et qui l’assiste sur les étapes de montagnes. Je pense que mon profil s’intègre mieux dans une équipe de classement, plus que celui de Dylan. Oui, c’est un inconvénient pour lui. Mais nous sommes encore loin du Tour 2022, n’est-ce pas. »
Je cherche toujours la meilleure photo de ce moment à Paris avec Georges, car je veux l’accrocher chez moi. Je ne l’ai pas encore trouvé.
Son meilleur moment de l’été ? Avec son fils Georges sur le podium à Paris ou décrocher une médaille d’argent à Tokyo ?
« Ce n’est pas un dilemme, vous savez. De loin le podium à Paris, là sur les Champs Elysées. Vous avez vu ça vingt fois à la télé, cette image avec l’Arc de Triomphe en arrière-plan. Je cherche toujours la meilleure photo de ce moment avec Georges, car je veux l’accrocher chez moi. Je ne l’ai pas encore trouvé.
Quant à ce podium à Tokyo, ce moment était magnifique. Le fait que les coureurs de l’équipe belge soient restés pour assister à la cérémonie l’a rendue encore plus spéciale. Mais ce décor… Il y avait des japonais dans les gradins, mais j’avais surtout l’impression qu’ils avaient été littéralement déposés là pour remplir le décor. Non, pas comparable à l’ambiance et à la tradition des Champs Elysées. »
Le stage en altitude stage à Livigno, pourquoi ?
» J’expérimente. Appelez cela un risque calculé. J’ai dormi une semaine à 3000 mètres d’altitude. Si vous roulez de Livigno en direction de Sankt Moritz, vous traverserez le col de la Bernina. Il y a une station de téléphérique (Diavolezza) avec un domaine skiable et un hôtel au-dessus, à un peu moins de 3 000 mètres. J’y ai dormi une semaine et j’ai pris l’ascenseur tous les jours pour m’entraîner. En attendant je suis de retour à Livigno à altitude normale (1800 mètres,).
De nouvelles études affirment que vous avez un peu plus d’effet à une altitude de 2 800 mètres. Nous avions remarqué précédemment que Filippo Ganna insère toujours des étapes courtes, mais à une altitude plus élevée. Mon coach (Marc Lamberts, ndlr) est allé le découvrir. On verra ce que ça donne.
Après une période d’entraînement en altitude, vous bénéficiez d’ un effet jusqu’à six semaines après la fin du stage. A la fin de mon stage, il me reste encore quatre semaines avant les championnats du monde, cinq jusqu’à Paris-Roubaix. J’ai remarqué plus tôt que je suis toujours bon six semaines plus tard. »
Le Tour de Grande Bretagne
« Bien sûr, ma forme n’était pas complètement partie après à peine une semaine à ne rien faire. L’objectif est donc d’avoir de bonnes jambes bientôt. Et je n’ai pas roulé trop de courses dans ma carrière où je n’ai rien montré. Je ne vais pas devenir fou, comme quand j’avais terminé le Tirreno au début de cette année. Je vais prendre les choses intelligemment et choisir quelques étapes pour me tester. »
Les championnats du monde en Belgique?
» Grâce à la préparation que je fais maintenant, il devrait être possible de bien performer dans les deux disciplines (route et contre la montre). Je crois que j’ai une chance sur les deux aussi. Je n’ai certainement pas négligé mon entraînement sur le contre la montre, bien au contraire. Mais l’intensité avec laquelle je m’entraîne maintenant est principalement axée sur la course sur route. L’explosivité est centrale pour cet objectif. Et c’est aussi nécessaire si vous voulez gagner à Louvain. »