Et de 2 ! Le champion de Slovénie Matej Mohoric rafle sa 2ème victoire sur ce tour de France en remportant aujourd’hui la 19ème de cette édition. En solitaire, il franchit la ligne avec un petit geste de provocation (le doigt sur la bouche et mimant de la fermer) suite à la descente de la gendarmerie au sein de l’hôtel de son équipe Bahrain Victorious mercredi dernier. Aucun autre sport ne fait autant de transparence dans la lutte pour le dopage et peu de sports subissent les descentes de police à l’hôtel. Le cyclisme est le fusible parfait pour les autres sports, les médias et les coureurs payent encore très lourdement les années Richard Virenque ou Lance Armstrong.L’étapeMatej Mohoric à l’arrivée :
« Je n’y crois pas ! Je voulais juste essayer de faire de mon mieux aujourd’hui. J’ai été attentif aux échappés qui se formaient avec quelques coureurs, en particulier quand il y avait un Deceuninck ou Alpecin dedans. Je pensais que ces équipes allaient contrôler la course pour un sprint. Mais j’ai vu un premier groupe partir et j’ai décidé de faire un gros effort pour les rejoindre. Une fois à l’avant j’ai parlé avec eux pour qu’on soit d’accord pour mettre toute l’énergie pour se détacher. C’était la meilleure façon d’emmener l’échappée jusqu’au bout, puisque les équipes de sprinteurs n’avaient pas tant de coureurs pour travailler.
A mi-course, un gros groupe nous a repris et là j’ai essayé de m’économiser en vue du final. Quand Nils a attaqué dans une montée, j’étais à la limite, j’ai presque explosé. Puis j’ai placé à mon tour une attaque. Et ensuite j’ai trouvé un rythme pour réussir à rallier l’arrivée. J’avais de moins en moins d’énergie, mais j’ai réussi à maintenir les rivaux à distance . »
Le Slovène a expliqué pourquoi ce geste en passant la ligne d’arrivée
.« Dans le dernier kilomètre, j’ai surtout pensé à ce qui s’est passé il y a deux jours. Je me suis senti comme un criminel avec tous ces policiers dans notre hôtel D’un côté, c’est évidemment une bonne chose car cela montre qu’il y a un contrôle sur le peloton, qu’on contrôle toutes les équipes. Mais ils n’ont rien trouvé car on n’a rien à cacher. J’étais un peu déçu de la façon dont ça s’est passé. Ce n’est pas une sensation agréable quand la police entre dans ta chambre et commence à fouiller toutes tes affaires, tes photos de famille, ton téléphone ou tes messages. Cela ne m’était jamais arrivé avant… mais à la fin, c’est ok »