Il est le leader du Team Alpecin Fenix sur ce 104ème Giro, ce Grand Tour où il a déjà claqué une étape (la 2ème), Tim Merlier (28 ans) a pourtant éclos tardivement dans le cyclisme sur route.
Alors l’un des plus rapides chez les espoirs, il n’avait jamais réussi à convaincre les grandes équipes. La raison? Il venait du cyclo-cross et peu d’équipes sur route étaient convaincues par ses talents. Un peu comme Julian Alaphilippe chez les Français qui n’avait jamais, aussi, réussi à séduire les équipes tricolores hormis le team Armée de Terre (amateur à l’époque) avant les Belges de le Deceuninck Quick Step.
A cette époque, tout comme le Français, Tim Merlier claquait sur route avec des étapes sur le Tour du Brabant Flamand ou sur le Tour du Danemark…
C’est alors que les Frères Roodhooft ( managers du team Corendon Circus en 2019 devenu Alpecin Fenix aujourd’hui) se penchent sur lui. Et deux semaines après la signature du contrat, Tim Merlier remporta le titre de champion de Belgique (2019). L’année suivante, il s’adjugeait la Brussels Cycling Classic en 2020, étape sur Tirreno Adriatico la même année, le Samyn cette saison, le GP Jean Pierre Monseré, la Bredene Koksjide Classic et la 2ème étape du Giro…
Sur RTBF Louis Vervaeke, du Team Alpecin Fenix , pense que cette réussite vient aussi de l’esprit du team: « celui d’une bande de potes »
« (…) On forme un chouette groupe. On est presque 8 potes en fait. On est prêt à tout donner les uns pour les autres, même moi qui vise plutôt les étapes montagneuses ou Jimmy Janssen qui n’est pas le meilleur coureur. On compose tous le train de Tim. C’est vraiment ça l’esprit de l’équipe
Il (Tim) a surtout roulé en cyclo-cross où il avait mis ses priorités jusqu’à tard. »
Gerard Bullens de RTBF l’avait déjà mis comme favori en 2019 sur le championnat de Belgique. Il n’est pas surpris de son éclosion cette saison;
« Progressivement, il a évolué de plus en plus vers la route et je pense qu’il a seulement découvert tard qu’il était si fort comme sprinter. Chez les juniors, il était déjà très rapide, c’est un garçon qui n’a pas froid aux yeux mais il ne prend jamais de risques superflus. Je connaissais l’arrivée de Novara et je savais qu’il était capable de surprendre les meilleurs ».