Le jeune Tom Pidcock (Ineos Grenadiers) débute dans le WorldTour et il fait déjà bonne impression. Comme Wout van Aert, van Der Poel, le britannique est un coureur polyvalent aussi à l’aise dans le cyclo cross que sur le VTT. Son coach Kurt Bogaerts a expliqué à Cyclingnews comment fonctionnait son jeune protégé. Kurt Boagaerts (à Cyclingnews
)«Nous savions que c’était un énorme talent avec une excellente éthique de travail et lorsque vous combinez ces choses avec le désir de vous amuser, vous savez que cela peut fonctionner. Mais chaque fois que vous montez d’un niveau, vous devez voir où vous en êtes. Et faire des résultats est déjà assez unique. »
La polyvalence du coureur même sur les classiques, malgré son gabarit relativement léger
« Je ne saurais pas exactement comment le décrire, en fait. Vous ne pouvez pas vraiment le mettre dans une case. Vous pouvez le mettre sur différents styles de courses et il peut être vraiment fort.
Après le week-end d’ouverture en Belgique, nous avons analysé comment il pouvait participer aux courses flamandes. Avec son faible poids, il n’a pas vraiment le profil, mais nous avons vu qu’il était déjà capable de gérer les pavés (…)
Au départ, sur la Strade Bianche et Milan-San Remo, nous voulions avancer étape par étape. Mais, en fin de compte, il n’y avait que des signes positifs. Il était toujours en forme et il n’était pas fatigué. Il restait vraiment actif sur ces courses. Quand ça marche comme ça, tu as alors l’opportunité de pouvoir te projeter les prochaines courses. Au départ, nous pensions qu’il aurait besoin d’un bloc d’entraînement spécifique pour préparer les Ardennaises. Mais vu son niveau, il est tellement en forme qu’il n’a presque pas besoin de s’entraîner, il peut se rendre comme ça sur ces courses. »
Pour sa première année chez Ineos Grenadiers, Tom Pidcock a la liberté de faire les courses qui lui plait sans devoir jouer un rôle de leader. Un atout pour ses débuts, sans pression.
« Nous le gardons dans un rôle libre. Il est naturel que les gars veuillent le soutenir, mais nous devons faire attention à ne pas le placer dans un rôle de leadership maintenant.
Physiquement, Tom est plutôt le genre de coureur comme Alaphilippe, avec son poids et sa capacité à grimper, mais sa mentalité est comme celle de Van der Poel, il aime courir. Vous l’avez vu sur San Remo. OK, quand il entame la descente, il n’est pas dans la meilleure position pour contrer l’attaque de Stuyven, mais il a montré qu’il cherchait des occasions pour gagner, et pas seulement de rouler pour un résultat dans le top 10 (…)
Nous n’avons pas besoin de le mettre dans une case, cela ne fonctionnera pas. Il a besoin de cette liberté et de courir avec son cœur, de garder cette identité. Ce sera la clé d’une longue et heureuse carrière. »
Rester cool
» Tom est super cool. Beaucoup de jeunes coureurs se compliquent les choses mais pas lui Les résultats sont une combinaison de force physique et de prise de décision. Nous pouvons lui donner des informations depuis la voiture, mais au final, il doit prendre des décisions lui même, et il a cet instinct. Il a tous les ingrédients pour gérer. Il connait les bases du vélo, sous toutes les formes. »