Dans une conférence accordé l’ensemble de la presse, Mathieu van der Poel (Alpecin Fenix), le vainqueur des championnats du monde de cyclo-cross à Ostende hier (son 4ème titre), a donné
Mathieu van der Poel à Wielerflits: « C’était vraiment bizarre. Tout cela semblait étrange à Ostende sans public ni famille. Après la conférence de presse et le contrôle du dopage, je suis rentré chez moi et c’était tout.
Gagner un championnat du monde est toujours spécial, mais le premier à Tabor reste le meilleur. Celui de Bogense (2019) était également spécial. Après trois ans sans victoire, la pression était immense. Contrairement à hier à Ostende. J’ai rarement vécu aussi calmement pour un championnat du monde. Je sens aussi que je vais de mieux en mieux.
La malchance de Wout van Aert (crevaison)
« Bien sûr, les crevaisons font partie de notre sport, mais vous ne le souhaitez à personne. Oui, cela m’a aidé hier, mais j’aurais préféré gagner sans ce pneu crevé. C’était un jeu différent de toute façon. D’un autre côté… j’ai aussi eu ma part de malchance dans le passé (…)
Je l’ai dit à plusieurs reprises, nous nous sommes tous les deux poussés à un niveau supérieur. Nos duels sont devenus une histoire et transcendent même le sport. Ils profitent à moi et à Wout. Nous continuons à repousser nos limites. Je sais aussi que je dois toujours être à 110 % pour battre Wout
Regardez ce que Wout a réalisé lors du Tour l’année dernière. Il est bon que nous continuions à découvrir de nouvelles choses. »
Le record de Eric De Vlaeminck pourrait devenir un objectif
Avec son 4ème titre mondial, il égale Roland Liboton et se rapproche du record de Eric De Vlaeminck, (sept titres).
« Les sept victoires de Eric De Vlaeminck? Je ne travaille pas encore là-dessus, mais à long terme, cela pourrait devenir un objectif. Cependant, je me rends compte que j’ai encore un long chemin à parcourir pour l’atteindre. Et si ça vient, ce serait beau… mais je n’en fais pas une obsession. Je suis un vrai coureur de championnats, et je serai encore au Mondial 2022 aux Etats-Unis. Ét si ça vient, ce serait beau… mais je n’en fais pas une obsession. »
Le VTT et les Jeux Olympiques
« Il y a actuellement trois Coupes du monde et un camp d’entraînement plus long à Livigno au programme. Tout cela se fera en fonction des Jeux. Tout le monde sait à quel point les Jeux sont importants pour moi. J’ai même envisagé de ne pas faire le Tour de France. Mais je me rends compte que ce n’est pas possible rien que pour les sponsors.
Ce sont les sponsors qui paient mon salaire (….) Je dois dire que j’ai déjà beaucoup de liberté de la part de l’équipe. Par exemple, je suis autorisé à pratiquer les trois disciplines . Et faire le Tour n’est pas une punition, hé!
Je n’irai de toute façon pas jusqu’à Paris : L’idée est peut être d’abandonner avant la dernière semaine, lors de la deuxième journée de repos par exemple. Les Jeux sont plus importants pour moi cette année que le Tour de France.
Mais j’ai juste Tokyo dans ma tête. D’où le stage sur le VTT en juin. J’ai besoin de ça. Mais ça marche. Je ne suis pas mauvais pour changer de disciplines. Je suis déjà devenu champion des Pays-Bas sur route à Hoogerheide après un stage de VTT. »
Le plaisir c’est la base de tout
« Mes succès commencent avec le plaisir que j’ai sur le vélo : le plaisir, c’est la base de tout, c’est donc aussi le secret ! Et c’est vrai que je m’amuse plus à l’entraînement qu’en course ! J’aime bien gagner bien sûr… mais l’entraînement avec mes amis, c’est encore au-dessus ! Et des trois disciplines que je pratique, c’est le VTT que je préfère : on peut faire des figures, on peut gravir des montagnes ou aller dans des endroits inaccessibles en vélo de route. On peut vraiment plonger dans la nature et admirer des paysages magnifiques : j’aime trop mon sport ! »
The champ and his winning bike 💪#Ostend2021 #MVDP #Canyon pic.twitter.com/fzcZ5cjJ1Y
— Alpecin-Deceuninck Cycling Team (@AlpecinDCK) February 1, 2021