Il y a 156 ans, le 31 janvier 1865, naissait un enfant nommé Henri Desgranges…. Ce nom ne dit peut être rien au grand public mais pourtant tout le monde vénère son chef d’oeuvre chaque année, tout le monde ne parle que de ça durant le mois de juillet. Sans lui, le cyclisme n’aurait peut être pas la place qu’il occupe dans le coeur du peuple.
Henri Desgrange est l’un (sinon le plus important ) créateurs du Tour de France… L’histoire du cyclisme n’est pas la panacée du cyclisme Français contrairement aux autres cultures. Mais on doit se souvenir de ceux qui ont crée l’histoire de notre art.
Ce clerc de notaire, devenu cycliste amateur de haut rang a même été le recordman de l’heure le 11 mais 1893 avec 35, 235 km/h (sa machine pesait alors ne douzaine de kilos).
Bien avant tous les coachs du monde, il avait déclaré que la bicyclette était un bienfait pour la santé.
En 1894, il publia « La tête et les jambes », c’était l’un des premiers traités d’entraînement, un manuel de référence à tous les coureurs pendant de longues années
Ce vélo, il l’avait dans la peau… Alors qu’il était le directeur de publicité dans la société Adolphe Clément, Henri Desgrange quitte tout pour construire des vélodromes comme le Vel d’Hiv à Paris et en 1901, il dirigea alors le quotidien L’Auto-Vélo. Une avancée pour le monde du cyclisme.
Puis se fut ensuite la rencontre de 3 hommes. La rencontre de 3 « dingues » avec le journaliste Géo Lefèvre qui eut l’idée du Tour de France, l’administrateur Victor Goddet et le promoteur Henri Desgrange pour en faire la plus belle des publicité dans la presse.
Tout s’est passé au restaurant Zimmer à Paris. Lors d’un repas, Geo Lefèvre lance l’idée d’un tour de France. Victor Goddet le suivit, dans cette folie, financièrement et Henri Desgranges n’avait pas eu d’autre choix que d’en faire la promotion. Sans la folie de ces 3 hommes, le cyclisme ne serait pas ce qu’il est devenu aujourd’hui, plus d’un siècle et demi plus tard…
En 1903, Henri Desgrange publia alors une ode au tour de France dans le journal L’Auto,
« De Paris aux flots bleus de la Méditerranée, de Marseille à Bordeaux en passant par toutes les villes roses et rêveuses qu’endort le soleil, à travers le calme des campagnes vendéennes, tout le long de la Loire qui coule lente et silencieuse, ces hommes vont s’enfuir éperdument, inlassables, rencontrer sur leur route tous ces sommeils qu’ils vont secouer, trouver des vigueurs nouvelles, faire naître des ambitions d’être quelque chose, fût-ce par le muscle seulement, ce qui vaut mieux encore que de n’être rien du tout (…) Amis coureurs qui allez être trois semaines durant notre porte-parole à travers la France entière, (…) pendant trois semaines vous êtes les rudes et inconscients semeurs d’énergie, au passage desquels la foi sportive va triompher une fois de plus. »
Puis au fur et à mesure des édition, Henir Degranges ne cesse de trouver des idées pour donner du piment au tour de France. Il invente les équipes nationales, la caravane publicitaire et les étapes contre la montre.
En 1940, quelques jours avant sa mort , il écrivit alors
: « Il faut que le Tour de France soit, pour les vainqueurs, la somme d’efforts différents, prolongés depuis le départ jusqu’à l’arrivée. Il ne faut pas que, comme Bartali en 1938, Silvère Maes en 1939, le futur vainqueur puisse rester tapi dans le gros peloton de l’arrière, en venant, une année sur les 20 kms du Tourmalet, l’année suivante dans les 30 kms de l’Izoard, jeter toutes ses réserves encore intactes dans une lutte devenue inégale. Le Tour de France ne sera plus la course de côte qu’il devenait chaque année davantage. »
Le 16 avil 1940, Henir Desgranges meurt… Mais avant son départ, il avait laissait la succession à Jacques Goddet (fils de Victor Goddet) de la direction journal l’Auto. Quelques années plus tard, Jacques Goddet donnera le nom de « L’Equipe » à ce journal.
En 1940, il n’y aura pas de tour de France…
Jacques Goddet écrivit au sujet d’Henri Desgrange : « Rude dans son comportement, rude dans ses expressions, rude envers lui-même plus encore qu’envers ses collaborateurs, Henri Desgrange a considéré la vie comme un combat permanent. »
En 1948, quand Gino Bartali (cité Juste parmi les justes par la nation d’Israël ) remporta son tour de France, il déclara les yeux levés vers le ciel : « Du paradis, j’espère que M. Desgrange me voit et m’estime toujours. »