En stage à Xabia dans la région d’Alicante(Espagne) , Philippe Gilbert, 38 ans, a repris l’entrainement en groupe avec son team Lotto Soudal. Victime d’une chute sur le tour de France , le belge s’était cassé la rotule. Sur ZOOM, il a donné une interview quand à son état de forme mais aussi il a donné des conseils à Mathieu van der Poel et Wout van Aert, omniprésents tous les deux tout le long de la saison.Son état de santéPhilippe Gilbert (au Het Nieuwsblad)
: « C’était bien pire que prévu. J’ai vraiment dû recommencer à zéro. Je travaille toujours dur pour mettre mon genou en ordre. Je peux m’entraîner presque sans douleur maintenant, mais la blessure était bien pire que prévu. J’ai perdu beaucoup de muscle, y compris dans ma jambe gauche.
Quand j’ai repris mon entraînement sur route cet hiver, j’ai atteint le niveau de quelqu’un qui commençait tout juste à faire du vélo. Je n’avais jamais vécu cela auparavant. »
Sa condition ?
«Il est difficile de dire quoi que ce soit sur ma condition. Je me suis principalement entraîné seul jusqu’à présent, c’était la première fois que j’étais sur la route avec un joli groupe de coureurs aujourd’hui. Je me sentais bien, donc c’est définitivement un signe positif. Mais la vraie course est autre chose. C’est pourquoi je fais très attention en regardant vers l’avenir. Je veux courir à nouveau en premier et voir si je peux à nouveau participer dans les bagarres finales. Il est difficile de prédire si je serai prêt. Je me suis arrêté au Binck Bank Tour l’année dernière et depuis, je n’ai plus jamais fait de vélo vraiment à cette vitesse et intensité .
Mais maintenant, j’ai deux ou trois semaines pour ajouter de la vitesse et du volume à l’entraînement. La douleur est maintenant beaucoup moins forte comparée à ce qu’elle était auparavant. Je peux pousser fort sur les pédales avec une bonne sensation et il n’y a aucun risque d’aggraver la blessure. »
Milan San Remo
« La pensée de Sanremo a été ma grande motivation ces derniers mois. J’ai fait tous ces sacrifices pour me préparer à cette course. C’est un rêve de le gagner, même si je sais aussi que je ne suis ni le sprinter le plus explosif ni le plus rapide.
Paris Roubaix?
« On verra plus tard si je vais y rouler. À mon avis, Roubaix n’est pas si important. »
Mathieu van der Poel et Wout van Aert?
« Ce qu’ils font, passer d’une discipline à une autre, est exceptionnel. Sven Nys a essayé sur la route et il ne pouvait pas jouer devant. Julien Absalon n’était également nulle part sur la route.
Mais ces gars qui sortent du cross et gagnent sur la route. Ensuite, ils retournent sur le cross et gagnent à nouveau. Je me demande si vous pouvez maintenir cette intensité de 350 jours de course par an. À part le cyclisme, ils n’ont pas vraiment de vie et mentalement c’est très difficile. Soit ils auront une carrière très réussie mais courte, soit ils devront choisir une discipline. »