C’est à peine l’aurore et je tombe du plume. Le corps à peine réveillé, un oeil ouvert et puis les deux, j’appuie sue le bouton « on » de ma boîte crânienne en buvant un café pour en doper la mise en route. Je mate les nouvelles de la journée, histoire de… Sur le canard local, je passe directement à la page des sports. A quoi bon lire la politique, l’économie, la rubrique des chiens crevés? Tout va mal depuis que ce putain de Covid est venu nous rendre visite par un matin de printemps. A quoi bon lire les paroles de nos politiques pataugeant dans leurs contradictions mais dont les discours restent toujours bien rôdés en vue de prendre la place du Roi en 2022?
Non, je passe directement à la page des sports. Ce monde qui rassemble, ce monde qui nous émerveille comme des gosses que nous sommes encore et toujours, ce monde de valeurs… Non… Je déconne ! Il ne nous fait plus rêver en ce moment car il est devenu le reflet de notre société divisée, en manque de réelle unité, en manque de souffle, d’avenir.
En arpentant le trottoir pour aller au travail, je passe devant le troquet du coin et a pancarte collée » fermé pour raisons sanitaires« . Un froid me caresse l’échine car je sais que celle de « Bail à céder » est déjà commandée. Il n’y a plus de café, ce lieu où l’on refaisait le monde accoudé sur le zinc. Plus de copains d’usine non plus pour se prendre la tête en se tapant dans le dos et riant comme des gamins. Alors, sur le portable ( remplaçant sans saveurs ces moments vitaux) je compose les numéros des potes, le café « à emporter » dans la main . Je cause à Jojo (Joël Pelier) qui est déjà planté dans la neige, bottes aux pieds, pour vendre sa production de miel des Hauts de Saône, de son terroir, celui de ses forêts. On cause aussi cyclisme bien sûr. Jojo a les boules à ce sujet. Il en a, pourtant, écrit des lettres aux autorités pour les avertir que le grand clash est proche mais « autant pisser dans un violon » m’avoue t-il. « Les politiques s’en foutent de l’avenir des autres, seulement le leur les intéresse » .
Dans cette conversation hélas numérique, Bruno Cornillet se joint à nous. L’ancien champion devenu pilote de ligne est toujours entre deux avions, deux aéroports. On cause famille, bout de gras et vélo bien sûr. Sa retraite approchant, il nous annonce qu’il revient dans le cyclisme car il ne veut pas le voir crever sans rien faire. Au passage, il nous demande quand même « Y a t il un pilote dans l’avion FFC? Car il fait peur ce plan de vol, pas à vous?« ….
Puis on parle des anciens, des autres, ceux des glorieuses années. Jojo nous demande au passage des news de Jean François Bernard et de sa course amateur connue au delà de nos frontière : Le Tour Nivernais Morvan.
« Jeff » Bernard le Nivernais, qui du haut de ses 24 ans arrogant, prenait la 12ème place au général de son premier Tour de France (1986) en claquant au passage la 16ème étape à Gap avec trois minutes d’avance sur le groupe de chasse, sans complexe. Jeff Bernard, c’est aussi 7 étapes sur les 3 Grands Tours (peu peuvent s’en vanter) dont un contre la montre mythique sur les pentes du Mont Ventoux (avec plus d’une minute trente d’avance sur le grimpeur Lucho Herrera, le tout sur un braquet de 39/19) et une 3ème place au général du Tour en 1987 derrière Roche et Delgado, un Paris Nice en 92, Tour d’Emilie en 87 un Tour Med et la Coppa Sabatini en 86, un palmarès (52 victoires chez les pros) qui en ferait baver plus d’un ! What else?
Jeff Bernard roulait comme il aimait, comme il vit, avec passion. « Jeff », c’était des attaques lancées de loin, de celles qui font les mythes et les légendes que l’on se raconte le soir au coin du pub. C’était le panache et la gueule déformée par le rictus de la souffrance pour aller les chercher mais aussi un dévouement total pour ses leaders comme Bernard Hinault, Greg Lemond chez la Vie Claire ou Miguel Indurain et la Banesto sur les Tours de France de 1991 à 1994.
Jeff Bernard aime toujours ce cyclisme. Il le respecte, le comprend, le lire, le sentir. On le retrouve donc désormais sur les ondes de France Info pour commenter les plus grandes courses et il s’investit toujours pour ce cyclisme qui lui a tant apporté. Il n’est alors pas étonnant de le retrouver à la présidence du tour Nivernais Morvan aux côtés de Raphaël Deschamps et Marcel Charmant.
Notre rédaction lui a alors demandé, pour répondre à Joël, Bruno et les autres, des nouvelles du Tour Nivernais Morvan. Puis on a continué notre causette sur différents thèmes : la FFC, le monde pro, ses souvenirs, son fils Julien, son avenir…
Jean François Bernard, quel est votre emploi du temps après ce 2ème confinement?
Jean François Bernard: » Je m’occupe de mon relai de chasse à Montapas dans ce coin du Morvan, sur cette terre que j’aime tant. La chasse a repris et j’accompagne des groupes. Depuis le déconfinement, on a pas mal de réservations. Ca fait du bien de retrouver tout ça. En plus, je suis aussi régisseur du Château d’Espeuilles à côté. Et je suis toujours là pour le Tour international Nivernais Morvan. Ca fait un agenda bien rempli non? »
Justement, le Tour Nivernais Morvan aura t-il lieu l’année prochaine ?
Jean François Bernard : « Oui bien sûr. Il devait avoir lieu l’année dernière mais à quelques semaines du départ, on nous a annoncé l’interdiction de tous les rassemblements ou courses en France. On ne l’avait pas annulé car tout était prêt mais on l’a reporté en 2021. Il est ficelé depuis longtemps et nous donnons rendez vous au peloton sur la 44ème Tour Nivernais Morvan du 10 au 13 juin 2021. Une bonne date car il permet aussi un bonne préparation avant les championnats de France qui auront lieu la semaine suivante. »
Je vais bientôt arrêté. Je veux désormais voir une course en tant que simple spectateur
Beaucoup de courses sont déjà annulées pour la saison 2021 mais le Tour international du Nivernais Morvan résiste.
« Oui, pour l’instant. Mais comme toutes les autres épreuves,Le TNM est en danger. C’est un investissement humain colossal. Sans compter les charges et la pression que nous portons sur les épaules. Désormais, il te faut une autorisation pour tout. Il y a tant de démarches administratives à faire que tu ne sais même pas si ta course pourra avoir lieu si l’une d’entre elles n’est pas respectée. Et bien sûr, tout a augmenté financièrement, comme le nombre des gendarmes, par exemple, pour assurer la sécurité de la course. Au Tour Nivernais Morvan, on a une voiture de gendarmerie pour ouvrir la course et une autre qui la ferme. Tu en connais beaucoup qui ont ça? J’ai la chance d’avoir des officiers à l’écoute et qui aiment le cyclisme en face de moi mais qu’en serait il si un jour un patron n’aime pas le cyclisme?
Ensuite, ces charges à payer qui coûtent de plus en plus lourdes. Il nous faut du partenaire financier pour boucler tout ça mais déjà avant le Covid, c’était difficile alors maintenant ça l’est encore de plus en plus. C’est un budget de 150 000 euros au minimum pour le Tour Nivernais Morvan.
Enfin, les bénévoles. J’ai une belle équipe à mes côtés, j’ai aussi pas mal de jeunes et c’est assez rare à notre époque. On les forme pour notre relève mais est ce qu’ils auront autant de patience, de temps disponible et d’envie que nous autres? Je ne sais pas mais un beau jour, je vais arrêter. Le Tour Nivernais Morvan, comme les autres courses, c’est un agenda de dingue, des réunions tout au long de l’année, du travail chaque jour. J’ai envie de profiter de ma famille après toutes ces années dans le cyclisme, envie d’aller voir une course les mains dans les poches, en simple spectateur, au lieu de la regarder en tant qu’organisateur sur la brèche tour le temps. »
La FFC nous aider? Ils m’ont déjà demandé de payer les charges du Tour Nivernais Morvan 2022
La FFC ne vous aide pas?
« La FFC m’aider? (Silence)… Non, ils viennent plutôt te demander de payer les charges pour l’édition 2022. C’est raide… On était déjà en train de monter celle de 2021 que la fédération venait me demander l’argent pour celle de 2022… Non, nous n’avons rien comme aide de la FFC. Mais c’est devenu un véritable problème la politique de la Fédération à l’heure actuelle. Les partenaires d’une épreuve ont le droit à 60% de réduction d’impôt sur la somme investie. Tu crois que la FFC leurs a communiquer quelque chose à ce sujet? Les partenaires financiers manquent, la FFC pourrait nous aider à faire savoir pas mal de choses qu’apporte une course. Mais non… Rien ne se passe. »
Quand il n’y aura plus de cyclisme en France, ça servira à quoi d’être président?
C’est à dire?
» On est en train de crever mais personne là haut n’a l’air d’en prendre réellement conscience. On va droit dans le mur mais au lieu de ça, on assiste à une gueguerre entre politiques pour la présidence à venir alors qu’à leurs pieds, le cyclisme amateur français va droit dans le mur mais ils ne s’alarment pas. Quand il n’y aura plus de cyclisme en France, ça servira à quoi d’être président? Non, tout ce qui les intéresse, c’est leurs places personnelles. Il est là le problème, ce sont des politiques et rien d’autre. Le cyclisme n’est qu’un tremplin vers d’autres cieux pour ces gens là.
Il nous faudrait réellement des gens investis et passionnés dans les instances et arrêtons de pratiquer la politique de l’autruche, du déni. Non, ce n’est pas la FFC qui fait et permet les courses et de faire progresser les coureurs. C’est le fruit du travail de la base avec les clubs et organisateurs. »
Qui n’a pas eu de clash avec Cyrille (Guimard)?
C’est le discours de Cyrille Guimard avec Prends ma roue?
« Oui, mais c’est celui de tout le monde en même temps. Cyrille a eu une bonne idée avec Prends ma Roue. Il faut secouer l’arbre et le faire rapidement. Il faut être franc, le fait que ce soir Cyrille qui soit dans ce projet à déranger beaucoup de monde. Je comprend car qui n’a pas eu de clash avec Cyrille? (rires). Mais en même temps, il faut ranger nos égos tous de côtés, nos rancœurs et retrousser les manches pour l’avenir de nos gosses. J’ai lu la lettre de Joël Pelier à Cyrille puis son soutien au mouvement Prends ma roue par le suite tout comme le mot de Bruno Cornillet. C’est ça qu’il faut faire. Que l’on apprécie Cyrille ou pas, l’idée est bonne et il faut être au dessus de tout ça pour l’intérêt du cyclisme. De plus, Cyrille ne veut pas être Président, il veut juste changer les choses en créant un projet…
Il faut réinventer notre cyclisme et pour ça on a besoin de tout le monde, du club formateur aux instances de la FFC. Si on y arrive pas, je ne donne pas longtemps à finir dans le mur pour notre cyclisme tricolore. »
Tous se réunir pour travailler ensemble?
« Oui mais ça sera toujours une utopie de toute façon. Rien qu’au niveau des clubs, c’est la guerre pour garder leurs coureurs. Quand ils en ont un bon qui sort du lot chez les cadets et juniors ou espoirs, ils vont tout faire pour le garder même si il n’ont rien comme perspective d’avenir pour lui. Moi, je m’en fous qu’un mec en claque 40 courses chez les minimes ou cadets, je veux voir des gars qui en claquent chez les élites et pour ça, il nous faut un autre visage que celui du « chacun pour sa gueule ». Et tu retrouves ça entre les différents comités départementaux et régionaux. Chacun veut flinguer l’autre et prendre sa place. On ne parle plus de vélos mais de problèmes de pouvoirs, d’argents alors qu’il y en a plus du tout dans les caisses. Je comprends pas.
Avec toutes ces différentes instances et administratives, c’est un vrai capharnaüm. Comment veux tu que l’on progresse avec cette mentalité individualiste? Oui, une union est la solution mais je n’y crois pas en France. C’est malheureusement notre mentalité actuelle, celle de diviser, qui reste la barrière.. »
Il faut que les marques s’impliquent plus dans les clubs formateurs
Si les courses se meurent, que les clubs disparaissent, il n’y aura plus beaucoup de coureurs français amateurs donc peu de pros à l’avenir.
« C’est un peu ça. Le cyclisme coûte très cher. Il faut un sacré budget pour payer le vélo à son fils ou à sa fille. Puis ensuite, encore de l’argent pour la logistique. Ill faut les emmener à 80 kilomètres de chez toi pour aller disputer une course de minimes de 25 kilomètres. Tu crois que les parents sont motivés pour ça? A part certains férus, j’en connais pas beaucoup.
Il faut que les marques s’impliquent plus dans les clubs formateurs ou que les équipes pros aident un peu ceux qui ont formé et détecté leurs champions. Mais ça c’est pareil, je n’y crois pas à cette union entre pros et amateurs. Ca ne motive pas les jeunes et leurs familles à faire du vélo tout ça. Et c’est aussi pour cela que les clubs recrutent de plus en plus de coureurs étrangers actuellement. Il faut combler ce vide qui n’interpelle pas les instances »
Le titre de champion du monde de Julian est l’arbre qui cache la forêt
Vous l’ancien porteur du maillot jaune du tour et Rose du Giro, vainqueur de Paris Nice, quel regard portez vous sur le cyclisme pro de nos jours?
« Ce n’est plus le même vélo qu’à mon époque. Il y a eu tous ses apports technologiques qui sont arrivés. Je ne critique pas car il y a du bon et du mauvais dans les les deux et c’est difficile de les comparer.
Ce qui m’a un peu déçu, c’est que l’humain est mis de côté dorénavant. On vu pas mal de teams sous oreillettes et capteurs de puissance durant les courses et ça a un peu flingué l’ambiance. Peu de gars osent partir de loin et rouler à l’instinct sinon leurs DS les engueleraient. Mais des champions comme Peter Sagan savent encore le faire. Et puis il y a cette génération incroyable avec Pogacar, Bernal, van der Poel même si il est un poil plus vieux et le phénomène Remco Evenepoel. Là ça redonne de l’espoir vers un beau cyclisme et aux courses palpitantes. Ils nous font du bien à la gueule ces jeunes qui osent.
J’ai aimé aussi l’équipe de France qui a osé sur le dernier championnat du monde. Ils ont fait un sacré job. Ils se sont donnés sans rien calculer, toujours à l’attaque. C’était une belle équipe et une belle course conclue par le titre de champion du monde de Julian. Mais ce titre si beau et si bon pour la France est l’arbre qui cache la forêt, hélas. »
Si la base meurt, l’onde de choc sera très violente deux ou trois ans plus tard chez les pros
Bernard Hinault, votre ancien capitaine, disait qu’il ne voyait pas encore de Français lui succéder. Qu’en pensez vous?
« Oui il a raison. J’ai vu des mecs qui avaient la rage en face. Je parlais de cette jeune relève mais il y a Roglic et Richard Carapaz. Ces mecs attaquent de loin, ils ont l’oeil du tigre, la dalle, la rage de gagner. C’est plus le cyclisme à l’oreillette avec les mains le long des coutures. Non, là il y a du bon, du beau et ça va être difficile de voir un Français rivaliser avec eux.
Ok, il y a Julian Alaphippe mais les grands cols ce n’est pas trop son truc. Il fait du bien au cyclisme tricolore. Il part de loin, il ose mais ça coincera dans les Grands Cols. David Gaudu nous a montré et confirmé son talent avec ses 2 victoires d’étapes sur la Vuelta mais il pêche sur les chronos et sur le Tour de France, ça ne pardonne pas. Enfin, après eux, ils ne restent plus grand monde. Dans les années à venir, je ne suis pas sûr que l’on retrouvera des Julian Alaphilippe, Guillaume Martin ou David Gaudu. Alors de là à trouver un Hinault…. »
Pas de relève Française dans les années à venir? Dur constat.
« Le cyclisme, c’est une pyramide. Il y a le sommet et la base. Il y a le monde pro et le monde amateur. Si le monde amateur se meurt, l’onde de choc sera encore plus violente au sommet (chez les pros) dans les 3 ans à venir. Pas de clubs, très peu de courses, il faudra aller chercher vers d’autres pays pour avoir des bons coureurs en pros. C’est pour ça que je préconise que le monde pro aide le monde amateur comme au football par exemple. »
Tu le trouves comment le prochain vainqueur du tour avec cette culture Française?
Les coureurs français n’ont plus cette envie à l’inverse des étrangers?
« Oui. Ca commence déjà à se voir que les Français n’ont plus la flamme chez les pros (hormis 3 ou 4). Cette crise qui frappe le cyclisme tricolore nous amène à ce constat à tous les niveaux. Comment veux tu que les coureurs aient la rage dans ce contexte. Et comment leurs en vouloir? Quand tu intègres une équipe Française, tu intègre une culture où l’initiative n’a pas sa place. Tu rentres dans le moule Nous ne sommes pas un peuple qui aime les risques, l’aventure. C’est notre société et le cyclisme tricolore est à son image. On est bridé.
Chez nous en France, on peut être payé à rester chez soi sans travailler. Pourquoi aller se faire chier sur un vélo? C’est notre culture. Les gars cherchent plutôt un contrat, un job de fonctionnaire quelque part dans un team Français et surtout pas étranger. C’est notre société et le cyclisme tricolore est à son image. Il faut que tu rentres dans les clous.
Il faut se rappeler que personne en France ne voulait de Julian Alaphilippe après l’Armée de Terre. Et c’est un team Belge qui l’a recruté. Mais sans la Deceuninck aujourd’hui, il serait où notre Julian. Sans la Wanty, qui aurait remarque Guillaume Martin? Tu mélanges tout ça avec la crise du cyclisme tricolore, tu le trouves comment le prochain vainqueur du tour? »
Evenpoel, Pogacar, cette jeunesse m’impressionne, me plait
Quel est le coureur qui vous a le plus impressionné cette saison?
« Pff… Y en tellement. Sur le tour de France, Roglic, Pogacar et Carapaz…Oui, impressionnant. Sinon, Evenepoel. Ce gamin est dans le vélo depuis seulement 5 ans. Il été aussi meilleur au foot et il portait les couleurs de l’équipe nationale de Belgique. Même le Grand Eddy Merckx est épaté par ce jeune. Eddy et moi étions ensemble un jour sur le tour. Je lui demande ce qu’il pense de Remco et il me dit les yeux écarquillés : « Pff, il est fort, très fort.. Incroyable ». Tu imagines, le mec annonce qu’il va attaquer sur telle étape sur le Tour de Pologne. Tout le monde le sait et il le fait. Personne derrière. Les belges ont peut être enfin leur vainqueur du tour (rires) »
Et vous même, quel est votre plus beau souvenir en tant que champion?
« C ‘est sûr que toutes mes victoires restent de beaux souvenirs. Celle du Mont Ventoux sur le tour 87 reste un moment gravé à jamais comme ma victoire sur Paris Nice en 92. Mais les tour de France remporté par notre équipe Banesto et notre leader Miguel Indurain sont mes belles années. J’ai adoré le tour avec Indurain. »
L’avenir de nos enfants
Comment va votre fils Julien chez Trek Segafredo ? Il aime les attaques comme vous étant plus jeunes
« Oui, il va bien. Il est heureux dans cette équipe, il s’éclate et c’est le principal. C’est vrai qu’il aime être dans les échappées et se donner jusqu’au bout, peut être un truc de famille (rires), j’en sais rien. Il a appris à rouler comme ça, c’est tout. Sur le dernier Giro, il était surtout là pour épauler Vincenzo Nibali. Il sera encore là l’année prochaine . C’est ce que l’on veut tous non? Que nos enfants soient heureux à l’avenir, il nous faut le préparer, cet avenir, justement »
LIEN DU TOUR NIVERNAIS MORVAN : ICI