A 39 ans, le Français Alexandre Blain a déjà une belle carrière de cycliste pro. Retiré du peloton depuis 2 ans, il en est resté 10 ans. De Cofidis, il est l’un des tous premiers Français à avoir tenter l’aventure à l’étranger et notamment pour les équipes comme Endura Racing puis le Team Raleigh. Vainqueur du Tour de Normandie, de la classique Melton Rutland Classic, le Niçois est devenu éducateur professionnel, un coach apprécié. Réputé pour parler avec franchise (d’où son départ vers les équipes étrangères), il défend toujours son sport, son art avec passion et ferveur. Il n’est pas le genre de bonhomme à lécher les bottes de ceux qui nous gouvernent quand quelque chose ne tourne pas rond. Et comme beaucoup de français, il reste perplexe quand aux mesures sanitaires prises par notre gouvernement. Il demande à Roxana Maracineanu de se rappeler d’où elle vient, de ce que le sport lui a apporté (à elle) quand le gouvernement la soutenait dans une autre époque. Il lui demande simplement
« de se battre pour notre communauté, pour nous les pros, les Élites, les amateurs, les jeunes, les vieux, les para et sports adaptés » .
Il lui a envoyé cette lettre via Facebook . La voici
« Ce matin j’ai vraiment mal à mon sport …
Je suis consterné d’entendre un jour de plus les chasseurs se balader dans nos collines et montagnes. Alors ne vous méprenez pas je ne tire pas à boulets rouges sur les chasseurs et leur communauté. Ce n’est vraiment pas contre eux que je suis énervé.
Cela devient une hérésie (..) Je me sens coupable car j’ai cette chance égoïste de pouvoir sortir pratiquer grâce à mon statut d’athlète professionnel
C’ est contre notre ministre qui ne sait pas défendre notre sport. Elle est tout simplement en train de le tuer. Cela devient une hérésie, car oui on peut aller s’entasser dans un supermarché, oui on peut aller faire des dizaines de minute de queue les uns derrière les autres pour aller acheter ses clopes et oui on peut se balader en forêt avec un fusil sur l’épaule en dehors des contraintes du km à la ronde et 1h de temps, mais on ne peut pas aller marcher tranquillement avec sa femme et ses enfants, courir en pleine nature seul pendant 2h, pédaler seul en montagne loin des gens (et je ne parle que des sports que je pratique), loin des masques, là où le gel hydroalcoolique ne te servira simplement que si tu dois aller faire un arrêt express derrière un buisson… Bref j’en suis malade et je me sens coupable car j’ai cette chance égoïste de pouvoir sortir pratiquer grâce à mon statut d’athlète professionnel et d’éducateur professionnel.
Mais que fait on de nos pitchouns qui s’épanouissent, s’élèvent socialement, se découvrent et surtout s’amusent et se défoulent au travers du sport ? Que fait on de nos anciens ou malades divers et variés à qui le sport ou l’activité physique accompagnée boosterait tout simplement leur système immunitaire et réduirait considérablement leur mortalité (et je ne parle pas juste du covid 19 qui hante vos tête aujourd’hui, je parle de tout le reste au quotidien…)? Que fait on de nos » sportifs du dimanche » qui ont ce besoin essentiel pour évacuer leur stress du boulot et se sentir vivre enfin avec un cœur qui bat la chamade et un souffle court?
Roxana, lève toi et bas toi pour notre communauté, pour nous les pros, les Élites, les amateurs, les jeunes, les vieux, les para et sports adaptés,
Bref… Roxana que fais tu ? Où es tu ?Les chasseurs sont ils mieux représentés que nous ? Oui je le pense…
Alors Roxana, lève toi et bas toi pour notre communauté, pour nous les pros, les Élites, les amateurs, les jeunes, les vieux, les para et sports adaptés, pour tout ceux pour qui oui l’activité physique est ESSENTIELLE à notre survie et nécessite plus d’1h et d’1km par jour. As tu déjà oublié ce que la France a fait pour toi, pour que tu puisses décrocher une médaille Olympique ??? Alors rappelles toi vite à ce bon souvenir car le feu se meurt et tu es en train de sacrifier plus qu’une génération, mais aussi des clubs, associations, partenaires.
La communauté du sport est en péril. J aimerai tant pouvoir faire et remuer le fumier dans lequel on s’est empêtré mais je ne suis qu’un » troubadour » qui ne peut que chanter son désarroi et faire sonner le glas.
LÈVE TOI, BAS TOI… BANZAIIIIII »