Pour la première fois depuis sa terrible chute sur le Tour de Lombardie, le jeune prodige Belge Remco Evenpoel (Deceuninck Quick Step) s’est exprimé au journal Het Laatste Nieuws et VTMIl revient sur sa chute, son avenir et sur le Tour de France dont il regarde chaque étapeRemco Evenepoel
: » Je vais mieux. Je fais des progrès tous les jours. J’ai perdu un peu de masse musculaire. Avant le Tour de Lombardie, je pesais 62,5 kg. Quand j’ai quitté l’hôpital, j’étais à 57… Aujourd’hui, je suis proche de 60. Je veille aussi à ne pas prendre de poids, à ne pas manger trop. Sinon, j’aurai un gros problème quand je reviendrai ! »
Son accident
« Ma première réaction a été de demander si je pourrais faire le Giro. Le médecin m’a répondu : ‘non, mon petit’. J’ai demandé pour la Vuelta. Et il m’a fait comprendre que je devais me tourner vers la saison prochaine. C’est comme ça. Je sais que j’ai eu beaucoup de chance dans ma chute.
Au tout début, je ne pouvais plus respirer
Ces virages, je les connaissais bien. Je les avais reconnus plusieurs fois. Mais les coureurs devant moi ont fait une erreur dans leur trajectoire. Dans cette chute, ma première réaction a été d’essayer de m’accrocher au mur. Raison pour laquelle je me suis aussi blessé aux mains. J’ai aussi regardé en bas, pour voir la profondeur du ravin. J’avais l’impression d’un trou noir, avec l’ombre… Je ne savais pas quelle était la profondeur. Je suis tombé sur les pieds. Au tout début, je ne pouvais plus respirer. J’ai voulu remonter, mais avec la fracture, je ne pouvais pas bouger. J’ai aussi appelé à l’aide. Mais ma voix n’avait pas de force. Personne ne m’a entendu. Pendant cinq minutes, je me suis senti abandonné… Avant que les secours n’arrivent. »
Il doit rejoindre un centre de rééducation la semaine prochaine. La reprise du vélo ne lui est pas encore conseillé
Remco Evenepoel : « Il peut neiger, avoir des éclairs et du tonnerre, peu importe. Le jour où je remonterai sur mon vélo, je sauterai dessus ».
Le tour de France dont il regarde chaque étape et son rival Tadej Pogacar
« Je regarde ce Tour tours les jours. Bien sûr, je suis impressionné par Pogacar. Le seul inconvénient est qu’il n’a pas de coéquipiers pour ce Tour. S’il veut gagner le Tour, il ne faudra pas prendre le maillot jaune trop vite »,