« Tu sais, Jean, que c’est bon de retrouver ces odeurs de frites, de saucisses, sentir ces effluves de bières et de ces barbecues familiaux ! » disait Stephen Roche alors parrain du Tro Bro Léon en 2016. « Sur le tour de France, on ne voit plus ça, cet esprit familial et populaire aux départs et arrivées, ça me manquait vraiment » poursuivait- il.
Oui, au bout du monde, il existe un petit coin de terre appelé le « pays du Léon ». On n’y vient jamais par hasard dans ce coin de « Penn Ar Bed« , il y a toujours un « truc » qui vous attire par là bas. Pour les coureurs, ce « petit je ne sais quoi » se nomme le « Tro Bro Léon ». Là bas, au Tro Bro Léon, on ne se la raconte pas, on ne se la tripote pas…

Le « Tro », cette épreuve « délirante » a été imaginée de toutes pièces par un dessinateur légèrement rebelle et amoureux de ces côtes des légendes, de ces ribins qui feraient frémir les carcasses de plus d’un Flamand ou d’un Batave. Oui, on vient sur le Tro comme on va à la messe, pour une communion avec le peuple du Léon, son âme et sa culture.
Le Tro Bro Léon n’obéit à aucune règle et reste fidèle à lui même depuis sa 1ère édition en 1984. Le « Tro » sent la frite, la saucisse et la bière, la joie et le « barbec » familial, ces senteurs de notre enfance comme quand on allait voir ce tour bercé par la voix du Conteur Daniel Mangeas, quand l’église était encore au centre du village, il y a bien longtemps.

Le « Tro » entretient religieusement cette communion entre le cyclisme et le public, tel ce moment qu’Antoine Blondin racontait au sujet du Tour de France » Je savourais la ferveur qui s’attachait à notre transhumance (Le Tour) Elle nous rappelle que l’art de vivre est d’abord un système de communication des êtres« . On vous parle d’une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître et c’est bien dommage pour notre cyclisme.
L’idée est alors venue, pour 2 finistériens, de conjuguer festivités et cyclisme, comme à la belle époque, celle où des jeunes et moins jeunes se rassemblaient. Lionel Le Han et Alain Bodilis ont décidé de créer un symbole pour ces moments qui nous restent gravés à jamais. Et c’est donc une bière conçue en l’honneur du Tro Bro Léon (avec la société Cozigou) qui en fera l’office. Inspirés par les Flandriennes et les souvenirs de leur enfance comme ceux de Jean Paul Mellouet, Lionel Le Han et Bodilis ont crée la Tro Bro Léon Cyclist’Bier, histoire de faire revivre ces moments, pour ne pas oublier aussi ces origines populaires dont vient notre cyclisme.
Pourquoi avoir créé une bière en l’honneur du Tro Bro Léon?

« Oui, Nous avons créé une équipe de cyclotouristes pour communiquer sur la Tro Bro Leon Cyclist’Bier Cette équipe s’appelle le Team Leon. Notre objectif est de permettre à nos coureurs de s’illustrer sur les plus belles cyclo sportives de France. Avec le doux rêve de remporter le PLB. De créer des événements comme une cyclo sportive en fin de saison dans le pays des Abers et s’en suivra une soirée festive. De participer à notre niveau à l’organisation du Tro Bro Léon. »

Vous vous inspirez des Flandriennes, il y aura donc de l’ambiance durant le week-end du Tro Bro?
« Oui bien sûr. On regarde comment les Belges font et on fait revenir ça par chez nous. Ca existait il y’a longtemps en Bretagne mais c’était un peu parti. Là, on imagine déjà des concerts, un bal, entre le jour de la cyclo et celui de la course pro. Une ambiance Léonarde (rires) »
Jean Paul Mellouet, ses bénévoles tout comme Lionel Le Han ou Alain Bouillis, s’évertuent à conserver les traditions tout en les actualisant à l’ère moderne de notre cyclisme.
Le Tro a toujours été imité, jamais égalé et il s’inspire des sources de notre art de vivre, de ce pourquoi on aime tant cette messe !
En 2021, l’ambiance des bals et concerts reviendra à Lannilis, les jeunes et les moins jeunes communieront de nouveau ensemble et peut être sous la protection d’un grand amateur de bières, venu de la Verte Erin la cousine, un amoureux des ribinous et des pavés qui s’est inspiré du Tro Bro pour sa propre course et des ses 2 victoires sur Paris Roubaix. Et bien sûr, on trinquera tous ensemble, une Tro Bro Cyclist’Bier à nos lèvres, en écoutant la voix du Barde Daniel Mangeas, le cousin Normand ! `

*(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, les boissons alcoolisées sont à consommer avec modération)