Sur Cyclingnews, l’Australien Robbie McEwen a poussé son « coup de gueule » contre l’UCI et les organisateurs qui n’écoutent pas les coureurs depuis des années. Le coureur de 48 ans a également dit qu’il avait approché l’UCI avec des idées sur la façon d’améliorer la sécurité des coureurs dans les sprints mais qu’il n’avait jamais reçu de réponse de l’instance internationale. Tout comme Sean Yates hier, Robbie McEwen tire la sonnette d’alarme une énième fois
Robbie McEwen (à Cyclingnews) ; « Le plus important est que tout le monde pense à Fabio Jakobsen et espère qu’il s’en sortira et qu’il récupérera
Mais ce que je veux dire, c’est que dans les sprints, c’est le type d’incident que nous avons souvent vu (…) J’ai été dans une situation où j’ai été disqualifié, et j’ai été dans des situations où j’ai été poussé contre les barrières et je suis tombé.
« Je ne cautionne en aucun cas l’attitude de Groenewegen. Il en a trop fait, et c’est une ligne fine dans le cyclisme professionnel. L’idée est de garder la porte fermée juste assez pour ne pas faire tomber quelqu’un contre les barrières (…) C’est une erreur de calcul, mais son intention n’aurait en aucun cas été de faire tomber un autre coureur, mais l’horrible accident en est la conséquence directe.
Ce qui m’a le plus dérangé, c’est que lorsque Fabio Jakobsen a heurté les barrières, il est passé directement à travers. C’est une très mauvaise gestion, non seulement de la part des organisateurs eux-mêmes mais aussi de l’UCI, et ils doivent en assumer la responsabilité. C’est quelque chose qui dure depuis des années. J’ai fait pression pour cela lorsque je courais, et je suis à la retraite depuis huit ans. »
Le projet de nouvelles barrières pour la sécurité des coureurs est resté lettre morte auprès de l’UCI
« J’ai proposé un projet de barrière à l’UCI et à l’ASO en même temps, exactement pour des circonstances comme celle-ci. Bien que les choses se soient améliorées dans certaines courses, une bonne barrière doit être solide, elle ne peut pas se défaire et elle doit être lourde. La planche située à l’avant de la barrière doit également descendre en biais et rejoindre la route. Tout doit dévier le coureur vers la route.
Les barrières en Pologne volaient dans tous les sens, et il me semblait qu’elles étaient en plastique. L’une d’elles s’est cassée en morceaux et cela n’arrive pas avec celles en métal. Il y a beaucoup à faire en matière de sécurité dans les derniers cent mètres. »
Les organisateurs et l’UCI devraient écouter les coureurs et le CPA
« Il y a beaucoup à faire dans l’organisation de courses avec des sponsors, des lieux et des villes qui paient pour les arrivées. Les pistes de tramway ne devraient pas être à proximité d’un groupe de coureurs, surtout avec des arrivées en groupe, mais les choses auraient pu se terminer bien mieux. Mal, mais mieux que ce que nous avons maintenant.
On pourrait parler d’un accident grave et d’un type couvert de bandages mais capable de commencer à rouler dans une semaine ou deux. Au lieu de cela, nous parlons d’un gars dans un état critique qui se bat pour sa vie. C’est horrible
Ils devraient enfin commencer à écouter les coureurs et le CPA. Il doit y avoir un certain nombre de directives pour chaque course, quel que soit le niveau de course ou le lieu ».
Dylan Groenewegen se sent absolument mal
« Je suis également sûr que Dylan Groenewegen se sent absolument mal, et je suis sûr qu’il reçoit le soutien dont il a besoin. Bien que l’accident soit de sa faute, il doit se sentir très mal. Ce n’est rien comparé à la famille ou aux amis de Fabio Jakobsen ».