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Maxime Daniel : « J’ai réalisé mes deux rêves mais la flamme de l’un d’eux s’est éteinte »

J.A.V.
Dernière mise à jour : 11/06/2020 à 1:06
J.A.V. Publié le 10 juin 2020
26 Min de Lecture
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29 piges qu’il vient de fêter le week-end dernier! Un jeunot ce Maxime Daniel ! Mais pourtant le bonhomme a déjà bien bourlingué et a trouvé les réponses à certaines questions essentielles de sa jeune existence: être ou ne pas être? Comme dirait l’autre…

Dans le bouquin de sa vie, il vient de finir son chapitre sur le cyclisme professionnel après 7 ans passés dans ce monde, histoire de vivre l’un de ses rêves (sans se brûler les ailes au passage) en restant surtout lui même (le plus important). Une fois la dernière page tournée et réalisé que tout n’était pas rose dans le meilleur des mondes, le Breton est revenu à ses premiers amours sur les terres qui l’ont vu grandir et devenir ce qu’il est maintenant : un homme, un père de famille et au passage un agriculteur. Il cultive désormais son jardin ou plutôt son exploitation. 

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Car dans le cerveau de ce breton et dans son ADN, cette terre est en lui. Celle qui t’offre le meilleur quand tu la traite avec respect et te donne le pire si tu te fous de sa gueule. Maxime Daniel est comme ses racines de « paysan », il ne triche pas et reste celui qu’il est, autant dans sa vie que sur son vélo. Mais encore faut il comprendre la terre pour comprendre le bonhomme!

Désormais, il s’occupe d’un domaine de plusieurs hectares, de champs d’orges, de blés, de colzas et de prairies, celles de sa propre exploitation. Il est devenu de ceux qui nourrissent notre peuple et le cyclisme est déjà loin derrière lui. Mais cet art, il l’aimera toujours tant il lui a apporté humainement pour le meilleur et pour le pire. 

Dans les yeux du gamin qu’il était, il y avait deux flammes, deux rêves: devenir un coureur pro et ensuite un agriculteur (ou peut être l’inverse au final).

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Le jeune breton avait ça dans la caboche, dans le coeur et dans les pattes. A 11 ans, il découvrait (par les exploits de son père Bernard) que cet engin pouvait l’emmener plus loin que les talus des plaines de sa région. Il apprit ses premières gammes d’abord avec l’EC Rennais en minimes puis avec le VC Saint Hilaire dans sa dernière année junior avant de débarquer au sein du team de développement Sojasun espoirs acnc en 2012. Cette année là, il réalisait une saison exceptionnelle avec une victoire d’étape sur le ZLM Tour (coupe des nations espoirs), 2 étapes sur les Boucles de l’Artois, le souvenir Louison Bobet et tant d’autres. Il ne s’était pas trompé quand au premier chemin qu’il avait décidé d’entreprendre…

Stéphane Heulot lui donna alors sa chance en 2013. Il l’écouta, le comprit et le gamin claqua logiquement dès sa première saison pro avec une victoire sur la 6ème étape du tour du Portugal. Bref, il roulait droit vers l’un des ses deux rêves. 

7 ans plus tard, ce fils de la terre a fait le point sur ce chapitre et nous livre désormais ses espoirs sur le premier jour du reste de l’autre vie.

Je suis fier d’en être arriver là

Maxime, 5 mois après avoir raccroché le vélo, que deviens tu ?

Maxime Daniel; « Ce que j’ai toujours voulu être avant même d’être un coursier pro : un agriculteur. Je suis né là, sur cette terre de Bretagne, parmi ces champs à perte d’horizon. J’ai été élevé dans la ferme familiale, j’ai regardé mon père et ma mère et j’ai su très jeune que je voulais devenir, comme eux, un agriculteur. Désormais, j’ai ma propre exploitation et je suis fier d’en être arriver là. En ce moment, tu me téléphones et je suis sur mon tracteur pour les semis. Je suis heureux d’être calé sur le siège de cette machine à causer du passé et du vélo tout en m’occupant des mes terres.

Mon avenir? Ma famille que je vois grandir maintenant et ma ferme qui s’agrandit aussi. J’ai plusieurs hectares, pour les céréales, l’orge, le blé, le colza et les prairies. J’enfile les bottes le matin et je foule ce sol, il me revigore et me vivifie, me fait vivre à tous les points de vue.

Ensuite, le métier d’agriculteur est dur comme celui de coureur pro, avec énormément de travail et c’est ce que j’aime.  Mais dans le métier de la terre, tous les efforts et sacrifices que tu donnes sont récompensés. Dans le cyclisme, ce n’est pas toujours le cas.  »

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J’ai fait le tour de la question, j’ai trouvé les réponses à celles que je me posais.

Le cyclisme est définitivement terminé?

M. Daniel; « Oui, j’ai fait 7 ans chez les pros, un peu plus chez les amateurs. J’ai connu le succès, les poussées d’adrénaline, la galère, les coups de grisous, les coups de gueules, l’amitié au sens fort et noble du terme tout comme l’indifférence glaciale. J’ai fait le tour de la question, j’ai trouvé des réponses à celles que je me posais. J’ai terminé ce chapitre et je ne regrette pas du tout  ces années, une sacrée école de la vie avec du bon et du mauvais.  J’avais 2 rêves étant gosse et je les ai réalisé donc j’ai eu de la chance. 7 ans, c’est le temps pour une bonne carrière chez les pros. Peu on eu cette chance.  »

Le team Sojasun, c’était une vraie famille. Ce n’était pas le baratin habituel pour faire plaisir aux sponsors. Non, ce team était vrai !

Qu’est ce que le cyclisme t’a enseigné durant ces 7 ans? Qu’as tu gardé comme souvenirs?

M. Daniel: « Ca serait trop long pour une interview (rires). Enormément de valeurs bien sûr, de rencontres humaines, de très bons souvenirs comme de très mauvais, la vie en quelque sorte…. Je me souviens de mes débuts de pros avec le team Saur Sojasun de Stéphane Heulot. Ca reste mon meilleur moment de coureur car dans ce team, on pouvait parler vraiment d’une famille. Habituellement, les coureurs disent « je me sens comme dans une famille » quand ils intègrent une famille mais tout le monde sait que c’est du baratin pour les sponsors. Mais avec Stéphane, c’était vraiment le cas. Nous étions des frangins entourés et protégés par un père. Demande à tous ceux qui ont connu l’époque Sojasun, tous te diront la même chose, tous se sentent toujours frangins quand ils se retrouvent alors qu’ils sont dans des équipes différentes désormais. Je ne peux pas expliquer comment Stéphane avait réussi à créer ça! Peut être tout simplement parce qu’il parlait avec sincérité et nous enseignait l’art avec son coeur ! »

Je n’ai jamais retrouvé ça avec AG2R La Mondiale ou Arkea Samsic qui étaient pourtant de très bonnes équipes. Mais. avec ces dernières, tu faisais ton job tout simplement, le côté humain était…différent. »

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Justement, pour cette première année pro, tu claques au Portugal?

M. Daniel; « Oui, avec une équipe comme Sojasun tu avais des ailes. Il y avait cette confiance mutuelle et tu le sentais. On était heureux et on avait la gnac ! J’ai gagné pour ma première année en néo pro. Je rêvais ensuite de faire pareil sur les plus belles classiques à cette époque. Puis l’équipe a fermé ses portes car le sponsor ne pouvait plus suivre. Je suis parti alors chez AG2R et j’ai connu un autre monde: celui du WorldTour…  »

Sur le Paris-Roubaix 2016, j’ai compris comment fonctionnait une équipe WorldTour. J’avais les jambes pour aller jusqu’au bout avec Hayman mais j’étais un équipier, pas un leader

Les années AG2R La Mondiale. En 2016, tu te retrouves en tête de Paris Roubaix avec le vainqueur Mathew Hayman. Puis à moins de 50 km de l’arrivée, tu lèves le pied et tu décroches. Le commentateur télé annonce que tu es cuit mais que s’est il passé réellement?

M.Daniel: « Cuit? Non je ne l’étais pas. J’avais encore du jus. J’avais les jambes… Mais bon, tu es dans le monde pro… Tu es un équipier et tu débarques à peine dans le team. Donc tu fermes ta gueule et tu obéis, c’est normal! Le leader ce jour là était Damien Gaudin qui se trouvait dans un 3ème groupe derrière nous. Il était seul  donc l’ordre m’est venu dans l’oreillette de lever le pied et de l’attendre pour tenter de le faire revenir sur le groupe Sagan et Cancellara. J’ai eu les boules mais j’ai obéi. J’ai laissé filer Hayman vers la victoire, je l’ai regardé au loin et mes jambes me disaient de le suivre… J’ai attendu Damien Gaudin. Je me souviens d’avoir vu, devant moi, Sagan sauter au dessus de Cancellara, un grand moment (rires)…

maxon

Au final, je finis 28 ème, un peu désabusé car on ne m’avait pas fait confiance, je n’étais qu’un coéquipier…. Je me souviens qu’un mec du staff est venu me voir à l’arrivée pour me dire; « Tu sais, on t’a donné cet ordre car tu manques de punch encore« …. J’ai rien dit, je l’ai regardé sans broncher. A quoi bon? Ce jour là, j’avais les jambes et lui se foutait de ma gueule… J’ai imaginé si Mathew Hayman (qui était aussi un équipier dans son team) avait reçu la même décision mais dans son équipe mais, lui, on lui avait fait confiance… Ce jour là, j’ai compris comment fonctionnait une WorldTour en france. Je l’ai accepté.  »

C’est à dire?

M. Daniel; « Quand tu es équipier, tu restes un équipier et tu fais ton job. Même si ton leader n’a pas les bonnes jambes ce jour là, tu bosses pour lui point barre! C’est comme ca. C’est le boulot dans une worldTour. Tu sais que ta chance de jouer ta carte personnelle est très mince même quand ton leader est cuit. C’est comme ça, c’est le contrat. »

André Greipel est un grand champion doté de grandes qualités humaines

Puis tu arrives chez Arkea Samic.

M.Daniel; « Oui, j’étais content de rouler pour un team pro breton, dans ma région. C’est une belle équipe avec aussi quelques gars vraiment passionnés. Mais j’ai manqué de chance avec des blessures dès le début. Quand André Greipel est arrivé chez nous, j’étais vraiment ravi. C’est un grand champion et qui est un vrai pro doté de grandes qualités humaines. J’étais prévu dans son train pour l’emmener au sprint. On s’entendait très bien lui et moi. Mais j’ai été blessé quelques semaines et quand je suis revenu, on m’avait déjà oublié sur les tablettes sauf André mais sa voix n’était plus entendue à cette époque. J’ai compris plus tard pourquoi il n’était pas heureux parmi nous.

Il n’y a jamais vraiment eu de train pour l’emmener au sprint au sein d’Arkea Samsic et du coup il ne se sentait pas aussi à l’aise au sein du groupe. Il n’a donc jamais trouvé ses marques  et il est parti vers d’autres cieux. »

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Quand j’ai levé les bras sur le Tour de Madrid, j’ai tout de suite compris que c’était fini le cyclisme pour moi

Mais tu claques quand meme sur la dernière étape du Tour de Madrid et tu décides d’arrêter ta carrière?

M. Daniel; « Oui mais en même temps cette victoire m’a fait réaliser que je n’avais plus ma place dans ce monde pro. Je n’étais plus heureux, je n’avais plus la flamme. Ca s’est fait sur plusieurs mois. Peu avant cette course, j’avais fait le tour de Bretagne… Je voulais vraiment le gagner et j’étais bien parti. Mais dans l’échappée décisive, je perce au mauvais moment… J’étais en forme mais j’étais vraiment dégouté. J’avais les jambes et je voulais claquer, je devais gagner le tour de Bretagne. Ca reste un grand regret.

Je décroche la victoire quelques semaines plus tard sur le Tour de Madrid. Mais ce jour là, ce fut vraiment un sentiment étrange. Je lève les bras, je suis content mais juste content, sans plus. Je n’avais pas cette explosion d’adrénaline que je ressentais d’habitude. J’ai compris de suite que j’avais perdu la flamme, la foi. J’ai réalisé quand j’ai levé les bras que je devais arrêter ma carrière, c’était ma dernière saison. Je l’avais décidé ce jour là, en franchissant la ligne en premier.  Je ne servais plus à rien dans le team, je n’y croyais plus.  »

Je voulais que l’on me juge sur mes capacités et non pas sur la longueur de ma langue.

Pourquoi est elle partie, cette flamme, selon toi?

M. Daniel; « J’avais connu Sojasun et je pensais que c’était comme ça dans toutes les équipes. J’étais un peu naïf. Mais par la suite, j’ai découvert que je me trompais. Dans le monde pro, c’est un peu comme à l’usine aussi. On te fait comprendre quelle est ta place très vite que tu dois rester dans les clous sinon… Je sais que je n’ai pas les épaules d’un grand leader mais j’aurai aimé avoir plus de confiance de la part de certains.

J’étais un équipier et je devais le rester même si j’avais les jambes et la gnac. J’étais finalement d’accord avec ça aussi, emmener mes leaders pour gagner, le plus important pour le team et c’est normal. Mais je voulais aussi jouer ma carte sur certaines épreuves de temps en temps. Si tu veux avoir la chance de disputer de grandes courses ou des classiques, il faut que tu acceptes le job et les compromis qui s’en suivent, sans attendre le retour de tes leaders ou directeurs sportifs au niveau des remerciements. C’est frustrant d’être équipier, non? (rires)

madrid

Ensuite, certains  gars étaient moins bons que d’autres mais ils allaient quand même sur les Grands rendez vous. Et il y en avait de très bons pourtant qui méritaient d’y aller au sein du team. Je me suis demandé pourquoi et comment du coup.

J’ai alors vite compris que si tu cires les pompes des DS ou te fait ami avec un leader juste pour être du groupe, tu avais ta chance. Je ne pouvais pas être ami avec un leader rien que pour ma carrière personnelle si je ne le sentais pas, quitte à ne jamais prendre le départ d’une grande course. Il me faut ce vrai feeling sincère pour tout donner à un leader, il faut qu’il soit charismatique, un vrai patron, et je ne triche pas avec ça. Je voulais aussi que l’on me juge (les leaders ou DS) sur mes capacités et non pas sur la longueur de ma langue. Je ne pouvais pas rentrer chez moi et me faire passer pour le mec que je n’étais pas devant les miens ou ceux qui me supportais. Je l’aurais sûrement regretté jusqu’à mes vieux jours. Je suis resté moi même du coup et je l’ai payé cash.

Je n’ai jamais ciré les pompes de qui que ce soit pour me faire une place

Et si il y avait  la guerre des chefs (des DS), tu te devais de choisir ton camp. Mais pour ma part, j’en avais rien à foutre de leurs querelles. Je voulais  juste faire mon job et le faire bien. Mais avec tout ça  je n’aimais pas la façon dont on devait se faire une place au soleil. Je suis resté moi même et je n’ai jamais ciré les pompes de qui que ce soit pour me faire une place. Je n’ai jamais été équipier sur le tour de France du coup (rires). »

Je préparais ma reconversion dès ma première année dans le monde pro

Du coup, la reconversion?

« Oui, mais je préparais ça dès ma première année dans le monde pro. J’avais fait des études agricoles et je travaillais dans la ferme de mes parents. Dès que j’ai signé mon premier contrat pro, je savais déjà qu’il fallait préparer ma reconversion si je choisissais cette voie car elle peut être très courte. Je ne me suis jamais caché sur ce point quand j’en parlais à mes coéquipiers. Tous savaient que je préparais ma reconversion dès le départ de l’aventure mais je reconnais que ce n’est pas évident du tout pour un coureur pro d’oser en parler.  »

Le mot reconversion, c’est presque banni

Pourquoi est ce difficile pour un coureur de parler de la reconversion?

« Car tu ne te prépares pas à ça dès le départ. Tu veux être coureur et faire durer le plaisir le plus longtemps possible tant tu es motivé. En tant que jeune coureur, tu ne penses que vélo et devenir pro est ton seul but. Une fois que tu rentres dans ce milieu, on ne parle pas de reconversion. C’est presque un mot banni car si l’un des directeurs sportifs entend que tu prépares ta reconversion, il va penser que tu n’es plus dans le coup. C’est comme ça. Du coup, rares sont les coureurs qui parlent ou s’occupent de leurs vies d’après car ils ont peur de se faire bordurer par la suite. »

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Certains sont des équipiers durant 15 ans même si ils n’ont plus la flamme ni la passion depuis bien longtemps

Un peu dur non?

« Oui un peu. Dans le monde pro, tu ne penses que vélo et tu as tant donné pour ça que tu n’es pas préparé pour une nouvelle vie. Certains restent alors des équipiers durant 15 ans même si ils n’ont plus la flamme ni la passion depuis bien longtemps. Mais ils ne diront rien par peur de se retrouver au chômage trop tôt. Tous espèrent devenir DS ou avoir une place dans le staff après car ils ne connaissent que ce milieu. Mais dans la réalité, peu seront gardés et beaucoup vont se retrouver seuls. Il y a encore beaucoup de travail sur le sujet de la reconversion des coureurs. Il faut changer les mentalités. L’idée de Bruno Cornillet est bonne, celle de préparer la reconversion dès le départ, d’apporter un accompagnement continu tout le long de sa carrière qui est souvent courte. Il y a un vrai problème pour la reconversion dans le monde pro. »

Pourtant des organisations proposent des stages et aides pour les coureurs

« Je ne sais pas vraiment  car je n’ai pas eu besoin d’eux pour le moment et  on a très peu de nouvelles. Mais on n’en cherche pas de notre côté non plus. Il faut prendre le problème plus au sérieux pour chacun de nous je pense. Nombreux sont ceux qui se cassent la gueule en sortant de cette vie. Je dois contacter  l’UNCP justement car ils aident, financièrement,  les coureurs à s’installer pour la création d’entreprise. Ils aident à ce niveau je crois mais je n’en sais pas plus. »

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Brice Feillu avait ce charisme, il savait soudé le team

As tu gardé des contacts avec certains de tes anciens coéquipiers? 

« Oui, certains. J’ai partagé de sacrés moments avec des gens formidables. J’ai gardé contact avec Brice Feillu entre autre. C’est un homme vrai, sincère avec certain charisme. Avec lui, il y avait toujours de l’ambiance, il savait créer une cohésion, il était le chainon du groupe, il avait nous souder. De plus, il parlait de tout durant les moments de pause et pas que du vélo. J’aimais nos conversations justement sur la vie, la famille, la musique, nos rêves. J’en ai connu des mecs biens dans le cyclisme pro, beaucoup. Mais hélas, ce ne sont pas forcement les mecs biens qui ont les meilleurs places.  »

Le cyclisme est donc définitivement terminé?

 » A l’heure actuelle oui car je viens de créer mon exploitation. Je ne pense pas revenir dans un club pour aider les jeunes coureurs mais il ne faut jamais dire jamais, n’est ce pas?

Par contre, si un jeune coureur frappe à ma porte pour des conseils, elle lui sera toujours ouverte. Je lui dirai d’aller au bout de ses rêves mais que le monde n’est pas rose. Je lui dirai de ne pas se brûler les ailes et qu’il faut toujours rester soi même pour se regarder plus tard dans le miroir quand le soir viendra. Je lui dirai que cette flamme est importante, de l’avoir tout le temps pour éclairer sa vie et pas seulement sur le vélo, qu’il ne faut jamais la perdre sinon cela ne vaut rien. Je lui dirai que la vie d’un coureur pro est formidable, difficile, transcendante et cruelle, je lui dirai que cette vie est belle au final!  »

 

 

 

 

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