L’ancien directeur sportif de l’US Postal, Johan Bruyneel, règle toujours ses comptes avec ceux qui jugent son passé alors que ces derniers en faisaient tout autant selon le belge. Selon lui, les Français qui lui font la morale devraient se taire. Dans une interview accordée au journal Humo , c’est à ces derniers qu’il s’en prend particulièrement:
« à ceux qui se disent au dessus des autres mais qui … » .
Il s’en prend donc aux managers français et notamment Marc Madiot. Il témoigne même d’une anecdote qu’il a vu en tant que coureur, une accusation de dopage contre le patron de Groupama FDJ.
Les managers Français, les éminences grises du cyclisme Français
Johan Bruyneel à HUMO; « Regardez Madiot, Lavenu et Bernaudeau, les éminences grises du cyclisme Français. Quand je les entends parler, je me dis : « faites ce que vous voulez, mais taisez-vous sur le dopage« . Ils continuent à me juger sur mon passé, mais ce qu’ils ont fait est soi-disant pardonné. »
Bruyneel évoque alors une anecdote sur le Français Marc Madiot, coureur à l’époque.
Johan Bruyneel; « J’étais en deuxième année pro et je roulais sur un tour à l’étranger. Je me suis faufilé entre les voitures pour remonter vers le peloton. À l’époque, le contrôle antidopage se faisait par tirage au sort qu’ils annonçaient à mi-parcours de l’étape sur la RadioTour. Madiot se rendit à la voiture de Cyrille Guimard (manager) et il a apprit alors qu’il n’était concerné par le contrôle anti-dopage. Il releva donc sa manche et se mit une seringue dans le haut du bras. Puis il s’est porté à l’avant et n’a jamais quitté la tête. Ce sont les hommes qui me condamnent, moi et Lance. »
Les équipes françaises, c’était les rois de la cortisone
Il règle aussi ses comptes avec Greg LemondGreg Lemond
: « Greg LeMond, le seul gagnant propre ? Des grosses conneries. Il roulait toujours pour les équipes françaises, c’était les rois de la cortisone.(…) Vous ne pouvez pas imaginer qu’il n’a jamais rien pris. Il a gagné contre Hinault et Fignon, qui ont admis avoir pris des produits. On ne peut pas battre les leaders mondiaux qui se sont dopés sans prendre quelque chose. Mais… LeMond était le meilleur de sa génération, tout comme Merckx, Hinault, Anquetil, Indurain. Tout comme Lance Armstrong. Nous avons gagné toutes ces tours grâce à notre talent, notre vision, notre stratégie et notre préparation méticuleuse ».