L’UCI a publié les nouveaux protocoles pour protéger les coureurs (et leurs entourages) du virus du Covid-19. Le site cyclingnews s’est donc procuré le document émanant de l’instance internationale et en a publié les points importants; Ce document est le fruit d’un groupe de pilotage mis en place sous l’autorité du directeur médical de l’UCI, le professeur Xavier Bigard, avec les représentants du CPA ( Syndicats des coureurs), de l’AIGCP ( Synidcat des équipes), des organisateurs de course et de plusieurs médecins des équipes du WorldTour. Selon le document, la mission du groupe est de définir:
« La conduite à adopter, notamment en matière de santé (distanciation sociale, gestes de blocage et autres mesures) pour la reprise de la saison ».
Ce document de 15 pages n’entre pas dans le détail des contrôles sanitaires qui seraient nécessaires pendant la compétition, il traite de la reprise des entraînement en groupe ou en stage, mais il constitue néanmoins un point important pour une éventuelle reprise des courses. Les recommandations sont axées sur la réduction du risque individuel et sur la réduction du risque de propagation du virus au sein d’une équipe. Elles soulèvent également les défis à relever, tels que l’absence de vaccin et le nombre de cas potentiels asymptomatiques.Reprise de l’entrainement
1 ) Le questionnaire pour les équipes et coureurs
Selon les directives, la première étape pour les coureurs consiste à répondre à un questionnaire sur leurs antécédents COVID-19 : s’ils étaient en contact avec une personne dont le cas était confirmé, s’ils étaient testés par PCR (pour détecter une infection actuelle) et/ou par un test sérologique (pour vérifier les preuves immunitaires d’une infection passée), et s’ils étaient ou sont infectés, quels étaient les symptômes qu’ils présentaient. Seuls les coureurs qui répondent aux critères requis, et qui ne présentent aucun symptôme, seront autorisés à passer à la phase suivante d’une évaluation médicale complète.
Les coureurs qui ne sont pas suspectés d’avoir le COVID-19, ou qui n’ont pas été en contact étroit avec d’autres porteurs du virus, peuvent immédiatement commencer leur entraînement.
La lettre recommande que pour tout athlète ayant un cas confirmé ou suspecté de COVID-19, « il est impératif de cesser toute activité sportive ». Les coureurs qui se sont remis d’un cas symptomatique devront subir une évaluation plus poussée.
2) Examen médicale complet pour les coureurs
La deuxième étape est un examen médical complet obligatoire, qui remplacerait l’examen habituel du troisième trimestre que les équipes de l’UCI doivent effectuer sur leurs athlètes. Parallèlement à l’examen médical, il y a une série de tests biologiques, semblables aux contrôles que les coureurs subissent au début de chaque saison. Ces tests comprennent des analyses de sang et d’urine, qui permettraient de détecter tout problème au niveau des reins ou du foie, et des examens cardiologiques pour vérifier la fonction cardiaque.
VIGILANCE. Le Covid-19 peut provoquer une inflammation du risque cardiaque
Les recommandations soulignent la possibilité que le virus du Covid-19 puisse provoquer une inflammation du muscle cardiaque appelée myocardite, une affection très grave qui peut persister sans être détectée et entraîner une mort subite pendant l’exercice.
Le document souligne que tout coureur ayant une infection confirmée ou suspectée par le COVID-19 devrait au moins subir un électrocardiogramme.
L’UCI conseille aux coureurs qui commencent à s’entraîner à l’extérieur de se soumettre à un « contrôle de santé », qui comprend des rapports hebdomadaires soumis avec leurs équipes, la surveillance de la fréquence cardiaque pendant l’entraînement et le repos, et des contrôles de température deux fois par jour. Si un coureur constate des symptômes anormaux, il doit en informer immédiatement le médecin de son équipe, et l’entraînement doit cesser immédiatement.
Risques dans les groupes et durant les camps d’entraînement
La plupart des documents de l’UCI se concentrent sur la première étape pour les personnes qui souhaitent participer à une course ultérieurement, mais examinent également la date à laquelle les courses en groupe seront autorisées.
L’UCI cite ensuite la démonstration de Bert Brocken (spécialiste en aérodynamique) sur le risque de propagation des gouttelettes et des conseils éventuels pour la distanciation pendant les camps d’entraînement. En plus des mesures habituelles d’éloignement physique en dehors du vélo, sur la route, « une distance significative doit être maintenue entre les coureurs »
Les coureurs côte à côte devraient être séparés d’au moins 1,5 m, mais l’étude de Blocken suggère une distance de 20 m ou plus pour ceux qui roulent en file indienne. Le document conseille aux coureurs de garder une distance de plus de 1,5 m entre eux et devant et, « si possible, de constituer des groupes d’entraînement en fonction du statut immunitaire. Ainsi, l’entraînement en groupe pourrait être autorisé au sein d’un groupe de coureurs immunisés ».
Sur la question des masques faciaux, la lettre précise « Le port de masques faciaux est justifié et fait pour les membres du personnel et les athlètes qui ne sont pas immunisés. Il convient toutefois de rappeler que le port d’un masque facial est justifié pour éviter la contamination d’autres personnes, et principalement lorsque la distance physique ne peut être maintenue ».