Nicolas David (VC Lorient) est ce que l’on appelle un coursier, un pur pratiquant de cette foi que l’on nomme « cyclisme ». Cet art de vivre lui procure cette « bouffée d’oxygène » comme à de nombreux autres, un élément vital de son existence. Le bonhomme roule, roule et roule sans cesse, été comme hiver, sur la route comme dans les sous-bois. Il a traversé ces années sous différentes paroisses comme celles du Team Côtes d’Armor en 2007, en passant par Vendée U , BIC 2000, Hennebont Cyclisme, Creuse Oxygène et désormais au VCP Lorient.
De belles victoires au compteur, il connait l’essence même de ce milieu amateur complètement oublié depuis le début de la crise du Covid-19. Alors qu’en haut, au sommet de la pyramide, on s’inquiète sur les dates d’un éventuel calendrier (qui attirent aussi de nombreux jeunes à faire du vélo) mais la base, elle, est en train de s’effondrer. Si celle- ci se « casse la gueule », les effets en seront terribles dans les années à venir, la pyramide finira alors dans le caniveau, loin des sponsors. Nicolas David (à be Celt)
; » C’est la pyramide! La base des écoles cyclisme, juniors et amateurs, pour après aller plus haut chez les pros. Parfois on l’oublie et les équipes comme nous (VCP Lorient) n’ont pas des finances illimitées. C’est dur pour eux. »
Il s’est confié au journal Ouest France aujourd’hui . On parle du monde pro mais le monde amateur, celui qui fournit l’autre, est en train de crever dans un oubli général.
Nicolas David (au ouest France) : « Les seules infos qui circulent concernent le peloton professionnel. Et encore, elles changent tous les jours (..)
Même s’il y a quelques courses sur la route en septembre ou avant, pour moi, on ne parlera pas de saison 2020. J’ai déjà la tête au cyclo-cross (…) Je ne suis pas inquiet pour le Tour de France ou les Grands Monuments du cyclisme, mais l’avenir risque d’être compliqué pour les « petites » épreuves ou même pour les clubs dont la survie dépend de la bonne marche de l’économie.
Je ne serai pas étonné que certains arrêtent le vélo cette année ne sera sûrement pas notre cas. Pour Cyrille (Cyrille Massé, son équipier et ami) comme pour moi, le cyclisme, c’est plus qu’une passion, c’est aussi une forme de liberté. » Avant de rajouter plus loin « J’espère que les dirigeants tiendront enfin compte de l’avis des coureurs quand ils prendront certaines décisions. «
PHOTO EN TETE PAR CAMILLE NICOL