Ce n’est pas de son habitude de commenter le passé mais Chris Froome s’est entretenu avec le champion de cricket Kevin Pietersen (pour Cyclingnews) sur instagram au sujet du dopage dans le cyclisme. Il parle sans fard de son premier Tour de France 2008 (il termina 84ème du général) où plusieurs coureurs avaient été disqualifiés suite à des contrôles positifs comme Ricardo Ricco (Saunier Duval) ou Moisés Duenas, son coéquipier chez Barloworld. Il parle aussi, sans le nommer, de l’ère Lance Armstrong, de cette page qui s’est tournée pourtant… Depuis, le cyclisme a profondément changé sa politique et les coureurs sont sans cesse soumis à des contrôles. Mais même avec toute la politique drastique pour lutter contre le dopage, il reste encore plusieurs septiques et les coureurs doivent, désormais, sans cesse se justifier.Chris Froome ( pour Kevin Pietersen pour cyclingnews)
; « C’est un bon point à aborder car je ne pense pas que beaucoup de gens à l’extérieur ne voient pas ce qui s’est passé dans ce sport. Je suis passé pro en 2008 (..). Je pensais que les années folles étaient derrière nous, mais j’ai eu le choc de ma vie quand j’ai eu 23 ans et que j’ai été sur le Tour de France.
Je n’arrivais pas à croire ce qui se passait. Des gars ont été retirés de la course pour tricherie, pour dopage. Un de mes propres coéquipiers, qui était assis juste en face de moi dans le bus de l’équipe, a été emmené avec des menottes. Cela m’a vraiment ouvert les yeux. »
Le passeport biologique en 2008
« Depuis lors, les autorités ont introduit le passeport biologique et cela a eu un impact énorme. Ils sont très stricts sur les contrôles maintenant. Nous devons enregistrer où nous sommes chaque jour de notre vie pour pouvoir être testés. Je pense que le cyclisme est dans une phase formidable maintenant (…).
Mais nous devons encore nous justifier. Cela fait presque 15 ans, et nous en parlons encore (…) Cette époque a fait beaucoup de dégâts, mais je crois vraiment que le sport a tourné la page. Je ne pense pas que j’aurais pu gagner le Tour de France quatre fois s’il n’avait pas changé. Je pense que le sport cycliste est dans une bonne position maintenant »
Répondre aux mêmes questions année après année aux sceptiques qui ne croient pas à la performance
« Bien sûr, c’est un défi permanent avec les gens négatifs et le fait de devoir toujours répondre aux mêmes questions année après année aux sceptiques qui ne croient pas à la performance, mais en même temps, que pouvons-nous faire ? Nous continuons à vivre avec ça et nous savons que ce que nous faisons est bien. Nous n’avons rien à cacher ».
Il est évident que nous savons ce qui se passait il y a une dizaine d’années
« Je dirais que la majorité du peloton (à cette époque) utilisait quelque chose pour aller plus vite. Le sport est 100 fois plus propre et pourtant nous grimpons plus vite qu’à l’époque. La meilleure façon de l’expliquer est que notre sport a beaucoup évolué en termes de technologie, de nutrition et de méthodes d’entraînement. En tant qu’athlètes, nous sommes probablement meilleurs qu’il y a 15 ans. »