Dans une interview accordée au quotidien belge Le Soir, le manager du team WorldTour Lotto Soudal, John Lelangue, n’a pas de crainte pour l’avenir du cyclisme pro, ce sport qui ne vit que des sponsors. Une équipe ne touche rien sur la vente d’un coureur et ne bénéficie pas des droits télévisions comme dans d’autres sports.
Le modèle économique du cyclisme n’a rien de mauvais
John Lelangue (au journal Le Soir);
« Le cyclisme a survécu comme il survit aujourd’hui depuis plus de 50 ans. Il n’y a pas moins de coureurs ni moins de sponsors que dans les années 90 ou 2000. Pourquoi remettre en question un modèle qui fonctionne parfaitement ? Il ne sert à rien de comparer constamment notre sport au football et au tennis »
Sport gratuit pour le public
« Un sport sans revenus de billets, droits de télévision et frais de transfert est en effet viable. Le parrainage reste l’essence même de notre sport. Les équipes leur offrent publicité, marketing et communication. Nous ne faisons aucun profit et tout ce qui nous reste, nous le réinvestissons dans notre sport ».
Des leçons retenus en travaillant chez Phonak et BMC avec le propriétaire Andy Rhis (décédé en 2018)
« Andy Rihs m’a appris que lorsqu’une équipe cycliste fait des bénéfices à la fin de la saison, c’est soit parce qu’on demande trop d’argent aux sponsors, soit parce qu’on n’en met pas assez dans le développement du sport ».
Ne pas le comparer au football
« Le cyclisme n’a pas d’atouts. Lorsqu’un propriétaire qatari investit dans le club de football français PSG, il obtient sous sa responsabilité les installations d’un stade et un grand nombre de joueurs à acheter ou à vendre. Le cyclisme fonctionne selon une logique différente, notre seule propriété est notre vélo et notre voiture ».