Afin de garantir les revenus issus de la télévision et de mettre en valeur les sponsors des équipes, le Tour de France aura lieu et pour cela, il a été reporté au 29 aout. Pourquoi autant de passion autour de ce Tour 2020? Car on estime que l’épreuve offre de 70 à 80 % de visibilité aux sponsors des équipes grâce à sa couverture télévisuelle mondiale et donc sauver une saison faussée pour les équipes.
Pourtant les experts médicaux internationaux ont remis en question la tenue de ce Grand Tour et d’autres grandes courses organisées si rapidement après le pic de la pandémie du COVID-19.
Mais tout le monde est d’accord sur ce point, le cyclisme mondial dépend du tour de France et de la société ASO. Le manager Dave Brailsford s’en inquiète.
Son team Ineos sera certainement sur le tour de France, ne pouvant (comme toutes les équipes) se permettre de laisser tomber cette manne financière. Mais il espère que le cyclisme puisse trouver un meilleur modèle à l’avenir, et plus seulement basé sur une seule épreuve comme le tour de France.
Selon M. Brailsford (interrogé par BBC 4), justement, l’impact de la pandémie COVID-19 sur le sponsoring des équipes pourrait « aider le cyclisme professionnel meilleur modèle, qui soit un peu plus diversifié et qui répartisse les grandes courses sur le calendrier afin que nous ne dépendions pas tant d’une seule course ».
« Il serait sage pour tout le monde de moderniser le modèle commercial à l’avenir ».
Dave Brailsford (à BBC 4);« Tout le monde verrait les avantages d’avoir une structure plus robuste. Cela permettrait aux gens de planifier à moyen et long terme, plutôt que de planifier à court terme et, pour certains, de survivre à court terme, cela changerait la donne. Il serait sage pour tout le monde de moderniser le modèle économique à l’avenir.
« Si nous reprenons les courses à l’automne, alors tant mieux. Certaines équipes pourraient souffrir un peu plus que d’autres, selon le secteur d’activité de leur sponsor principal. Mais si nous ne reprenons pas les courses avant l’année prochaine, cela mettra tout le monde sous pression.
Toute équipe sportive qui se base à 100 % sur le sponsoring, qui ne participe pas à la compétition pendant très longtemps, va en ressentir les effets. C’est un fait que nous devons accepter car c’est le cas ».
Nous sommes tous des concurrents assez féroces sur la route mais nous avons tous besoin les uns des autres
« Nous sommes tous des concurrents assez féroces sur la route, mais nous avons tous besoin les uns des autres en fin de compte pour continuer ce sport.
Nous pouvons être de gros adversaires, mais en réalité, la santé du sport nécessite des équipes saines et une structure sportive et de course saines. Il est dans notre intérêt à tous de nous soutenir les uns les autres et de faire de notre mieux pour le sport, afin que nous puissions construire l’avenir ».