La semaine dernière, l’UCI a annoncé que les championnats nationaux pourraient avoir lieu du 20 au 23 août. C’est une semaine avant le Tour de France. Mais le maire de Plumelec, Stéphane Hamon, est resté surpris par cette annonce qui était à l’origine mise au conditionnel. Il a fait part de ses doutes et réticences par un communiqué publié par le Ouest FranceStéphane Hamon
: « Déjà je regrette la façon dont la décision de ces nouvelles dates m’a été communiquée. David Lappartient, président de l’UCI, m’a appelé le 14 avril pour m’en parler, mais c’était au conditionnel. Et j’ai constaté le lendemain que c’était en fait officiel. Mais au-delà de cette maladresse, le vrai problème, c’est qu’on a aucune garantie sur l’état de la pandémie à ce moment-là, donc de pouvoir accueillir du public venant d’un peu partout à Plumules. »
Les gens s’interrogent à juste titre si les intérêts économiques du cyclisme, celui des partenaires,ne passent pas avant la sécurité des gens
« Je me pose des questions, les habitants de Plumelec aussi, j’en ai croisés ce matin. Les gens s’interrogent à juste titre si les intérêts économiques du cyclisme, celui des partenaires, etc., ne passent pas avant la sécurité des gens. À côté de ça, il y a des entreprises qui ont dû fermer, qui sont menacées pour leur avenir, qui sont plongées dans l’inconnue, et là on donne une date, comme ça, pour des cyclistes, comme si nous avions des garanties… »
Si l »épidémie rédecolle dans le coin, il ne faudra pas chercher de responsable au sein de la commune
Mais il est clair que si le conseil municipal s’oppose à sa tenue, ça ne se fera pas à Plumelec ! On a le pouvoir de dire non, oui… Nous donnons des autorisations de voiries, etc. Après, le préfet pourrait toujours se substituer au maire, mais dans ce cas-là je sais déjà qu’il n’y aurait aucun élu présent ce jour-là. Et s’il y a un problème derrière, si l’épidémie redécolle dans le coin, il ne faudra pas chercher de responsable au sein de la commune… »
Le problème sanitaire, c’est grave
« Le problème est sanitaire, c’est grave. On m’a demandé, ce matin, si les gens qui viendraient dans leur camping-car seraient testés ? Et les coureurs aussi ? Je n’ai pas pu répondre, car je n’avais pas de réponse… Donc quand on n’a pas de réponse, autant d’incertitudes, il faut éviter de mettre en danger les gens (…) Si c’est pour replonger derrière, qu’il y ait un retour de manivelle avec ce virus, non merci… »
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