Le manager du team Ineos, Dave Brailsford, ne cache pas son inquiétude sur le départ du Tour de France. Ce dernier a même déclaré que le team Britannique se réserve le droit de se retirer au nom de la santé de ses coureurs. Il s’est confié au journal « The Guardian »
Actuellement, le Team Ineos soutient énormément les soignants par les actions de ses coureurs et par le soutien du sponsor Ineos.
Tant que la communauté scientifique n’aura pas maitrisé et anéanti la pandémie, certaines équipes ne veulent pas mettre en danger leurs coureurs et préfèrent attendre avant de s’engager. Et pourtant, le Tour de France est l’objectif principal du team Ineos… Une décision difficile à prendre si le virus sévit toujours à travers le monde mais d’abord la santé avant les affaires.
Dave Brailsford; « Nous nous réservons le droit de retirer l’équipe si nous le jugeons nécessaire. Nous allons planifier notre participation, mais nous allons également surveiller l’évolution de la situation sanitaire, comme nous l’avons fait avant Paris-Nice (..) C’est une approche sensée, responsable et raisonnée ».
« Il y aura beaucoup de débats sur les avantages et les inconvénients de la sortie du confinement dans tous les aspects de la société, y compris les événements sportifs (…) Nous suivrons la situation de très près et, bien sûr, nous prendrons note des orientations nationales et de tous les conseils »
La tenue du tour de France est considérée comme un « désastre sanitaire » pour de nombreux spécialistes de la Santé Mondiale comme Devi Sridhar, président de la santé publique mondiale à l’université d’Édimbourg et conseiller sur la pandémie auprès du gouvernement écossais,
« Une recette pour le désastre. La chose la plus sage à faire est d’annuler pour cette année. C’est une décision douloureuse mais ils n’ont pas le choix ».
Même son de cloche pour le team américain EF Pro Cycling. Son manager Jonathan Vaughters ne cache pas son inquiétude dans les colonnes du Guardian. Il souhaite même une quarantaine avant le tour pour tous les coureurs participants.
« Peut-être que d’ici juillet ou août, le virus aura diminué au point que ce ne sera plus un réel risque, mais je peux dire que s’il y a un risque d’une deuxième vague dont le Tour pourrait faire partie, alors nous exigerions qu’il y ait une atténuation majeure avant l’événement.
C’est probablement une bonne idée de mettre les coureurs en quarantaine avant le départ mais l’attitude d’ASO semble être « soit comme nous l’avons toujours fait, soit pas du tout », ce qui est peut-être un peu borné de leur part. Il est préférable d’introduire ces mesures supplémentaires que de ne pas avoir la course du tout ».