Le vainqueur du Tour de France 1959, Federico Bahamontes, déclare que les débats sur la manière et le moment où le Tour peut avoir lieu n’ont guère de sens tant que la pandémie de coronavirus n’est pas résolue.
Le champion Espagnol compare cette guerre contre un ennemi invisible à la guerre civile espagnoles qu’il a vécu étant enfant.
C’est ce que » l’Aigle de Tolède » a déclaré à Cyclingnews ; « La santé est ce qui compte le plus (…) Alors pour l’instant, mieux vaut rester en bonne santé et à l’intérieur, que d’être dehors à boire une bière ou un whisky ou autre chose ».
Née en 1928, Bahamontes a vécu la guerre civile espagnole de 1936 à 1939 dans son enfance et il fait la comparaison entre la guerre et le coronavirus
« Dans les guerres, il y a toujours des gagnants et des perdants et dans celle-ci, comme dans n’importe quelle autre, quand vous êtes dedans, vous savez quand elle a commencé, mais il n’y a aucune indication de quand elle finira
La guerre civile
« J’étais dans cette guerre, j’avais neuf ans, et nous avions souvent faim. Dans celle-ci, les gens ont de la nourriture, mais cette guerre est une guerre sans balles ».
.Je me cachais de la Garde civile pendant l’une de mes expéditions pour trouver de la nourriture et je me suis caché sous un égout quand j’ai été infecté du typhus.
Inapte au sport après une longue maladie
J’ai fini par être si malade que je n’ai pas pu quitter la maison pendant deux mois, j’ai eu des accès de forte fièvre qui ont été si graves qu’ils ont cru que je pourrais mourir et quand la fièvre est tombée, j’avais tellement faim que j’ouvrais le cadenas que ma mère avait mis sur la porte du garde-manger pour voler tout ce que je pouvais obtenir. »
Suite à ça, on lui avait détecté des problèmes chroniques de poitrine et on lui a recommandé, alors, d’éviter tout type de sport physique et exigeant, cela inclut évidemment le cyclisme. Une recommandation qu’il a clairement ignorée. Il remporta le tour de France en 1959.