Alors que la Coupe d’Europe de football est reportée, que les Jeux Olympique sont pratiquement remis à plus tard, le Tour de France n’envisage par le report et se fera peut être à huis clos sans public au départ et à l’arrivée si le covid sévit toujours.
Ce tour de France est très attendu par les équipes et certains managers comme Patrick Lefevere (Deceuninck Quick Step) ou encore Jonathan Vaughters (EF Pro Cycling) pensent que ce serait une catastrophe si il ne pouvait se tenir.
Le Ouest France a donc posé la question au quintuple vainqueur du Tour, Bernard Hinault. Après le Parisien, le Breton récidive dans ses déclarations et appuie ses positions. Il serait, bien sûr, « le premier heureux que le Tour de France puisse se dérouler » mais il faut lutter contre cette pandémie avant de pouvoir être sûr que rien ne mettra la vie des athlètes et celle du public en danger.
Pour l’instant, il reste encore du temps comme il le déclare mais il persiste que ce serait « du n’importe quoi » si il devait se tenir dans les conditions sanitaires actuelles.
Bernard Hinault au Ouest France ; « (…) On voit que l’Euro de foot a été reporté, qu’il y a de plus en plus de doutes autour des JO, alors pourquoi le Tour serait-il sauvé ? Personne, aujourd’hui, ne peut vous garantir que le Tour de France aura lieu cet été.
Le discours de dire « maintenons coûte que coûte le Tour », aujourd’hui, c’est du n’importe quoi… Réfléchissons juste trente secondes. Après, il reste encore du temps. Le Tour, c’est fin juin. (…) Seules les Guerres mondiales ont eu raison du Tour, jusque-là. Eh bien là, c’est une guerre médicale, sanitaire, donc si ça continue de la sorte, il faudra l’annuler. Il faut penser aux gens plus qu’à nous.
(…) La vie est plus importante que le Tour. Si vous mourez à cause de ce virus, vous mourrez, point, c’est terminé… Alors que le Tour, lui, il s’en remettra toujours, il continuera. S’il n’a pas lieu un été, il repartira l’année d’après et ça changera quoi dans nos vies ? (…) Le Tour, vous savez, c’est bien peu de chose à côté. S’il faut l’annuler, n’hésitons pas.
Au sujet des managers et coureurs qui se plaignent de ne pouvoir s’entrainer, Hinault n’a pas mâché ses mots.
« Mais qu’ils arrêtent de penser à leur gueule un peu ! Ils ne sont pas morts, à ce que je sache, ces coureurs… Ce n’est pas parce qu’ils traversent une mauvaise passe dans leur sport qu’ils doivent se plaindre. Personne ne les a obligés à faire du vélo. »